(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 7 mars 2007: La FIJ appelle le gouvernement libérien à lever l’interdiction d’un journal après un scandale sexuel La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui les autorités du Libéria à lever la révocation d’un an de la licence du journal privé […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 7 mars 2007:
La FIJ appelle le gouvernement libérien à lever l’interdiction d’un journal après un scandale sexuel
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui les autorités du Libéria à lever la révocation d’un an de la licence du journal privé The Independent qui a publié des photographies explicites d’un ministre engagé dans des rapports sexuels avec deux femmes.
Après la publication des photos, le Directeur de publication Sam Dean a reçu des menaces de mort.
« Nous appelons le gouvernement à lever la révocation arbitraire de The Independent et à laisser le système judiciaire décider si une sanction est nécessaire, » a dit Gabriel Baglo Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « La décision du gouvernement est totalement disproportionnée et donne le sentiment d’être simplement un acte de vengeance. Nous demandons aussi la fin des menaces à l’encontre de Sam Dean. »
Dans ses éditions des 20 et 27 février, le journal The Independent a publié des photographies explicites du Ministre chargé des Affaires Présidentielles Willis Knuckles engagé dans des rapports sexuels avec deux femmes. Le ministre a par la suite, démissionné et présenté des excuses.
Après la publication des photos, le gouvernement a retiré la licence du journal pour une année et la police a scellé ses locaux pendant 48 heures. Les avocats du journal ont introduit un appel auprès de la Cour Suprême qui devrait se prononcer la semaine prochaine.
Selon des sources, le Directeur de Publication de The Independent vit actuellement dans la clandestinité après qu’il a reçu des menaces de mort. Le syndicat des médias du Libéria (PUL) a dit qu’il résistera à toute tentative du gouvernement d’instituer la justice populaire contre le journal.
La FIJ soutient l’action du PUL de punir la mauvaise conduite éthique de ses membres dans cette affaire. En tant qu’institution membre, le journal a été suspendu pendant trois mois pour avoir violé le code de conduite d’éthique et de déontologie du syndicat.
Dans la même veine, le PUL a infligé une amende 2.500 dollars libériens (40 euros) à Radio Veritas, coupable d’avoir diffusé sur ses ondes « la description détaillée du matériel obscène. »
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 115 pays.