(RSF/IFEX) – Mamane Abou, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « Le Républicain », a été libéré, le 6 janvier 2004, dans la matinée, après avoir passé deux mois en prison. RSF se félicite de cette libération et demande au gouvernement de se prononcer en faveur d’une dépénalisation des délits de presse. « Condamner un journaliste à six […]
(RSF/IFEX) – Mamane Abou, directeur de publication de l’hebdomadaire privé « Le Républicain », a été libéré, le 6 janvier 2004, dans la matinée, après avoir passé deux mois en prison.
RSF se félicite de cette libération et demande au gouvernement de se prononcer en faveur d’une dépénalisation des délits de presse. « Condamner un journaliste à six mois de prison pour diffamation nous paraît complètement disproportionné. Il est possible de sanctionner des délits de presse sans utiliser des méthodes répressives brutales », a déclaré l’organisation, dans un communiqué.
Joint au téléphone par RSF, Abou a déclaré être soulagé. « Je vais reprendre mon travail de journaliste au plus vite », a-t-il affirmé.
Le 6 janvier, Abou a été mis en liberté provisoire par la Cour d’appel de Niamey. Le directeur du « Républicain » avait été condamné par défaut, le 7 novembre 2003, à six mois de prison ferme, 300 000 francs CFA (environ 575 $US ; 450 euros) d’amende et dix millions de francs CFA (environ 19 400 $US ; 15 200 euros) de dommages et intérêts pour « diffamation » et « vol de documents ». Il devrait être à nouveau entendu par la justice dans les prochaines semaines.
Il lui était reproché d’avoir publié des documents confidentiels du Trésor public faisant état de malversations de la part du ministre des Finances. Le journaliste était détenu à la prison civile de Say (50 km de Niamey).