(RSF/IFEX) – Philip Neville, directeur de publication du quotidien privé « Standard Times », a été mis en liberté provisoire le 3 juillet 2007 en fin de journée après le paiement de sa caution. La date de son procès n’a pas encore été fixée. Il était détenu à la prison de Pademba Road. La veille, un tribunal […]
(RSF/IFEX) – Philip Neville, directeur de publication du quotidien privé « Standard Times », a été mis en liberté provisoire le 3 juillet 2007 en fin de journée après le paiement de sa caution. La date de son procès n’a pas encore été fixée. Il était détenu à la prison de Pademba Road.
La veille, un tribunal de Freetown avait inculpé Philip Neville de « propagande malveillante », « publication de fausses nouvelles » et « diffamation ». La juridiction avait fixé une caution très importante pour sa mise en liberté provisoire.
Au terme de la première comparution du journaliste, le 2 juillet 2007, le tribunal numéro 3 de Freetown avait fixé un montant de 200 millions de léones (environ 50 000 euros), ajouté à la présentation de trois cautions solidaires, deux d’entre elles devant être propriétaires de domiciles dans la région Ouest valant au moins la même somme, pour permettre la mise en liberté provisoire de Philip Neville. L’argent de la caution, ainsi que les titres des propriétés et le passeport du journaliste, devaient être déposés auprès du greffe de la Haute Cour.
Philip Neville a été arrêté par la brigade criminelle le 28 juin, après la publication d’un article accusant le président Ahmed Tejan Kabbah d’avoir gardé le silence sur des cadeaux offerts à la Sierra Leone par la Libye. D’abord détenu au commissariat du quartier d’Aberdeen, il a été transféré au commissariat central, où il a été détenu dans une cellule surpeuplée. Victime d’un malaise, Philip Neville a été hospitalisé au Police Kingdom Hospital avant de comparaître devant le tribunal.
Par ailleurs, Mamajah Jalloh, dit « DJ Base », animateur de la radio des Nations unies en Sierra Leone, a été « invité » à se rendre à la brigade criminelle, après avoir organisé une émission sur les prétendus cadeaux du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.