(RSF/IFEX) – Daher Ahmed Farah, directeur de publication du journal « Le Renouveau » et président du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD, parti d’opposition), a été arrêté à Djibouti, le 20 avril 2003 au matin, et placé en cellule d’isolement à la prison de Gabode. Encore une fois, les autorités utilisent la voie […]
(RSF/IFEX) – Daher Ahmed Farah, directeur de publication du journal « Le Renouveau » et président du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD, parti d’opposition), a été arrêté à Djibouti, le 20 avril 2003 au matin, et placé en cellule d’isolement à la prison de Gabode.
Encore une fois, les autorités utilisent la voie la plus répressive pour sanctionner un journaliste. À la connaissance de RSF, Farah n’a fait qu’exprimer son opinion et rien ne justifie sa détention. RSF rappelle que les Nations Unies condamnent « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion ». Aussi, l’organisation demande aux autorités de tout mettre en oeuvre pour libérer au plus vite le journaliste et de prendre des mesures afin de garantir la liberté de la presse dans le pays.
Selon les informations recueillies par RSF, Farah est détenu dans la cellule n°13 de la prison de Gabode (Djibouti). Sa famille a été autorisée à lui rendre visite. Aucune accusation n’a été prononcée officiellement contre le journaliste, mais selon plusieurs témoins, le général Zakaria Cheik Ibrahim aurait porté plainte contre « Le Renouveau » après la publication d’un article le mettant en cause. Dans l’édition n°475 du 17 avril, le journal avait reproché à l’officier le manque de « neutralité » d’une armée qui « doit être apolitique ».
Farah a été emprisonné à plusieurs reprises au cours de ces dernières années. Dans la plupart des cas, il était poursuivi pour un délit de presse et a été condamné à des peines de prison ou à des amendes. Le 15 mars, il avait été détenu une journée et condamné à une amende pour avoir « porté atteinte au moral de l’armée ».