(JED/IFEX) – Jean-Jacques Luboya N’Samba Shake, directeur de l’hebdomadaire « La Vérité », paraissant à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga (au Sud-est de la RD Congo), a été interpellé et gardé à vue, le 13 octobre 2005, au cachot du parquet près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi, sur décision de Médard Luyamba, Procureur […]
(JED/IFEX) – Jean-Jacques Luboya N’Samba Shake, directeur de l’hebdomadaire « La Vérité », paraissant à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga (au Sud-est de la RD Congo), a été interpellé et gardé à vue, le 13 octobre 2005, au cachot du parquet près le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi, sur décision de Médard Luyamba, Procureur de la République, pour « diffamation » à l’endroit de MM. Vikas, Ali Hamoud et Mahomet Hamoud, hommes d’affaires indien et libanais installés à Lubumbashi.
Selon le journaliste, que (JED) a pu joindre au téléphone le 13 octobre en début d’après midi, il a été interpellé vers midi, par deux inspecteurs du parquet munis d’un mandat d’amener, accompagné de Dauphin Mawazo Pangamali, magistrat au Parquet de grande instance de Lubumbashi, pendant qu’il répondait à un rendez-vous, dans le bureau de M. Yaya, un homme d’affaires associé aux trois hommes d’affaires expatriés cités ci-dessus.
Le journaliste a été entendu sur procès verbal par Mawazo au sujet de deux articles parus dans les éditions n° 450 et 451, parues le 10 et le 11 octobre 2005 et intitulés : « La fraude douanière au Katanga : Vikas et Hamoud dans les filets de l’OFIDA [Ndlr: Office des douanes et accises] » et « Fraude douanière au Katanga : l’indien Vikas et le libanais Ali Hamoud remettent ça ». Ces deux articles signés de Kyungu Mwana Banza dénoncent une série de fraudes douanières commises au Katanga, en citant des noms des personnes impliquées.
Une confrontation a été organisée entre le journaliste et ses accusateurs devant un magistrat. A l’issue de celle-ci, le magistrat a officiellement inculpé le directeur de « La Vérité » de diffamation car les deux articles contiendraient « manifestement une mauvaise foi et une intention de nuire ».