(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Mohamad Khatami, RSF a exprimé son « indignation suite à l’attentat dont a été victime le directeur du quotidien réformateur ‘Sobh-e-emrouz’, Saïd Hajarian ». RSF a demandé au Président « de tout mettre en oeuvre afin que les responsables de cette tentative d’assassinat soient clairement identifiés et […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Mohamad Khatami, RSF a exprimé son « indignation suite à l’attentat dont a été victime le directeur du quotidien réformateur ‘Sobh-e-emrouz’, Saïd Hajarian ». RSF a demandé au Président « de tout mettre en oeuvre afin que les responsables de cette tentative d’assassinat soient clairement identifiés et punis ». L’organisation a rappelé que « depuis le début de l’année 1999, huit journalistes, tous de tendance réformatrice, ont été arrêtés. Trois sont actuellement en prison ».
Selon les informations recueillies par RSF, le 12 mars 2000 au matin, deux inconnus à moto ont ouvert le feu sur Hajarian. Blessé par balles, il a été hospitalisé dans un état grave. Directeur du quotidien réformateur « Sohb-e-emrouz », Hajarian faisait l’objet de huit plaintes déposées par la justice, à la suite de révélations, publiées dans son journal sur les « meurtres en série » d’opposants au régime. « Sohb-e-emrouz » avait alors mis clairement en cause les services secrets dans ces assassinats. Fin 1998, deux opposants laïcs nationalistes, Darioush et Parvaneh Forouhar ainsi que trois écrivains militants pour la liberté d’expression, Majid Charif, Mohamad Mokhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh avaient été assassinés (consultez les alertes de l’IFEX sur ces différents cas). Un an et demi après les faits, aucun suspect n’a été déféré devant la justice.