(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Eddington Varmah, RSF a protesté contre l’arrestation de Sam O. Dean, directeur de publication du « Monrovia Guardian ». RSF a demandé au ministre de saisir les autorités compétentes afin que ce journaliste soit libéré immédiatement. L’organisation a rappelé que le rapporteur spécial des Nations unies […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Eddington Varmah, RSF a protesté contre l’arrestation de Sam O. Dean, directeur de publication du « Monrovia Guardian ». RSF a demandé au ministre de saisir les autorités compétentes afin que ce journaliste soit libéré immédiatement. L’organisation a rappelé que le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression a déclaré, en janvier 2000, que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». « En un an, huit journalistes ont été arrêtés au Liberia, faisant de ce pays l’un des plus répressifs d’Afrique de l’Ouest en matière de liberté de la presse », a expliqué Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Enfin, l’organisation a appelé les autorités libériennes à ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’article 19 garantit la liberté d’expression.
Le 20 août 2001, selon les informations recueillies par RSF, Dean a été interpellé par la police de Monrovia et conduit au siège de la police nationale. Il a été inculpé de « malveillance criminelle ». On lui reproche la publication d’un article affirmant que le chef de la police, Paul Mulbah, a été convoqué par la Chambre des représentants (Assemblée nationale) pour des « explications ». Une parlementaire avait accusé le directeur de la police de l’avoir « flagellée ». Mulbah s’est plaint auprès de l’Union de la presse du Liberia (PUL) du « sensationnalisme » et de la « tromperie » du journal. Dean a passé deux nuits en détention, dormant à même le sol. Ses collègues n’ont pas eu le doit de lui rendre visite.