(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au colonel Azali Assoumani, RSF a protesté contre la détention prolongée de Cheikh Ali Cassim, directeur de la radio privé Tropic FM. L’organisation a demandé au chef de l’État de « faire en sorte que ce journaliste soit libéré immédiatement ». « À notre connaissance, il n’a fait qu’exercer son droit à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au colonel Azali Assoumani, RSF a protesté contre la détention prolongée de Cheikh Ali Cassim, directeur de la radio privé Tropic FM. L’organisation a demandé au chef de l’État de « faire en sorte que ce journaliste soit libéré immédiatement ». « À notre connaissance, il n’a fait qu’exercer son droit à informer », a précisé Robert Ménard, le secrétaire général de RSF. « Nous demandons également aux autorités comoriennes de ratifier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit, dans son article 19, la liberté d’expression », a ajouté Ménard.
Selon les informations recueillies par RSF, Cheikh Ali Cassim a été arrêté par des militaires, le 15 août 2000, à son domicile de Moroni. Le journaliste a ensuite été conduit au camp militaire de Mde (3 km au sud de la capitale). Il est accusé d' »atteinte à la sûreté de l’État pour détention illégale d’armes à feu ». Sa maison a été perquisitionnée, mais il semble que les militaires n’aient trouvé aucune arme. Le juge d’instruction en charge du dossier s’est dessaisi de l’affaire après que les autorités ont refusé sa demande de transférer le journaliste dans une prison civile. Personne n’a été nommé pour le remplacer.
Enfin, RSF a rappelé que Tropic FM est la seule radio privée à diffuser des bulletins d’information aux Comores. En mai 1999, cette station avait été fermée provisoirement par les autorités et le domicile de Cheikh Ali Cassim avait été incendié.