(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice Youri Tchaïka, RSF a protesté contre la saisie des notes et des moyens de communication d’Anne Nivat, envoyée spéciale en Tchétchénie des quotidiens français « Ouest-France » et « Libération ». L’organisation a demandé la restitution immédiate de son matériel et a exhorté les autorités russes à faire […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Justice Youri Tchaïka, RSF a protesté contre la saisie des notes et des moyens de communication d’Anne Nivat, envoyée spéciale en Tchétchénie des quotidiens français « Ouest-France » et « Libération ». L’organisation a demandé la restitution immédiate de son matériel et a exhorté les autorités russes à faire cesser le harcèlement de la presse étrangère en Tchétchénie. « Alors que le sort d’Andrei Babitsky, arrêté par l’armée le 16 février, demeure toujours inconnu, le gouvernement russe viole une nouvelle fois ses engagements en faveur de la liberté de la presse », a déclaré RSF.
Le 10 février 2000, RSF a appris que le Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB) a confisqué le matériel de Nivat. Le propriétaire de la maison où elle logeait, à Novye Atagui (sud de Grozny), a également été arrêté. Le FSB a procédé à la saisie des notes, de l’appareil photographique, du carnet d’adresses ainsi que des moyens de communication de la journaliste qui est dans l’impossibilité de rentrer en contact avec sa rédaction. Au moins une dizaine de journalistes étrangers ont été arrêtés et questionnés par les forces fédérales depuis l’offensive russe en Tchétchénie. Parmi eux, Babitsky, arrêté le 16 janvier et détenu pendant 10 jours avant d’être remis aux rebelles tchétchènes en « échange » de soldats russes (voir les alertes de l’IFEX des 10, 9, 8, 7, 4, 2 et 1 février, 31 et 28 janvier 2000). Au 10 février, son sort demeure toujours inconnu.