(MFWA/IFEX) – Le Ministère publique de la Sierra Leone a, le 18 janvier 2007, instruit le Ministère des Affaires Etrangères de faire une demande formelle auprès du gouvernement britannique pour l’extradition des trois enfants des mêmes parents impliquées dans l’assassinat de Harry Yansaneh, le rédacteur du journal indépendant « For Di People », il y a un […]
(MFWA/IFEX) – Le Ministère publique de la Sierra Leone a, le 18 janvier 2007, instruit le Ministère des Affaires Etrangères de faire une demande formelle auprès du gouvernement britannique pour l’extradition des trois enfants des mêmes parents impliquées dans l’assassinat de Harry Yansaneh, le rédacteur du journal indépendant « For Di People », il y a un an et demi.
Ahmed Komeh, Bai Bureh Komeh et Aminata Komeh, enfants de la députée du parti Populaire Sierra Léonais (SLPP) au pouvoir, Fatmata Hassan, ont fui au Royaume Uni, suite à la mort d’Harry Yansaneh. Hassan et ses enfants avaient agressé Yansaneh, le rédacteur par intérim à l’époque du journal, deux mois et demi avant son décès en juillet 2005. Une enquête judiciaire sur l’incident a lié la mort du journaliste au passage à tabac qu’il avait subi.
Le correspondant de Media Foundation for West Africa (MFWA) a rapporté que cette démarche engagée par le gouvernement pourra mettre un terme à la campagne persistante menée par l’Union des journalistes de la Sierra Leone (SLAJ), MFWA et des organisations de défense de la liberté d’expression afin que la députée et ses enfants soient traduits devant la justice pour répondre de l’agression contre le journaliste.
Cette dernière mesure du gouvernement intervient peu après une décision rendue par le Juge A. Showers, selon laquelle le gouvernement pouvait demander l’extradition des personnes mises en cause.
En août 2005, le Procureur Général, Robin Mason, a présenté une requête devant le Juge Showers pour que le gouvernement soit autorisé à engager les démarches visant à l’extradition des trois présumés.
Le 10 mai 2005, Yansaneh avait été passé à tabac et abandonné, le corps tuméfié, par les enfants qui auraient agi sur les ordres de Fatmata Hassan. Bien que l’affaire eût été signalée au Commissariat Central de la police, aucune mesure n’avait été prise. Les agresseurs ont par la suite fui vers le Royaume Uni.