L'interdiction a été annoncé par le CNCA, sous le contrôle de Gbagbo, peu après le deuxième tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, pour "maintenir la paix sociale qui a été sérieusement ébranlée".
(MFWA/IFEX) – Le nouveau gouvernement ivoirien a, le 13 avril 2011, levé l’interdiction faite aux chaînes de radio et télévision internationales dans le pays par le Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui avait refusé de quitter le pouvoir, même après avoir perdu le scrutin certifié par les Nations unies.
Gbagbo aurait été capturé suite à une incursion au palais présidentiel, et depuis lors Alassane Ouattara, qui a remporté le deuxième tour de l’élection présidentielle, a assumé le plein contrôle de la gouvernance du pays.
Selon la correspondante de la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), Hamed Bakayoko, le Ministre par intérim de la Communication qui a dans une déclaration qualifié l’interdiction d’illégale, a demandé aux responsables des médias concernés de reprendre leurs opérations.
Depuis que Ouattara a été proclamé vainqueur au deuxième tour du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, le CNCA sous le contrôle de Gbagbo a, le 2 décembre interdit d’antenne ces chaines en affirmant que c’était pour « maintenir la paix sociale qui a été sérieusement ébranlée ». L’interdiction a été respectée dans les seuls bastions de Gbagbo. Cette interdiction qui a été renouvelée le 22 février et le 2 mars a vu disparaître des ondes la télévision française France 24 et la BBC ainsi que RFI. L’administration Gbagbo a constamment accusé la presse internationale de parti pris.
La correspondante a informé que le service SMS qui avait été également bloqué afin de contrôler l’information dans le pays a été rétabli.
Par ailleurs, le ministre Bakayoko et Brou Aka Pascal, Directeur Général de la Radio Télévision Ivoirienne (RTI) de l’état, se sont rendus dans les locaux de la RTI pour constater les dégâts subis par la station suite à un affrontement entre les deux factions contestant le pouvoir le 31 mars. Selon la correspondante, le gouvernement a promis de diligenter les travaux afin que la station puisse reprendre ses activités normales.