Pour RSF, les injonctions du gouvernment constituent une forme d'intimidation dommageable à l'indépendance des rédactions et à la liberté de la presse.
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières accueille avec un soulagement mitigé la décision prise par le gouvernement de revenir sur la suspension du journal « Última Hora », décision qui s’apparente davantage à un simple sursis.
En effet, le 20 avril 2011, la ministre de la présidence du conseil des ministres, Maria Adiatu Djalo Nandigna, a lancé, lors d’une conférence de presse au palais du gouvernement, « un appel vibrant aux médias, et, en particulier au journal « Última Hora », pour adapter leurs lignes éditoriales aux intérêts supérieurs » de la Guinée-Bissau. Elle a ajouté que le non-respect de ces consignes enjoindra « l’exécutif d’utiliser ses pouvoirs juridiques pour annuler définitivement les licences » des médias.
Reporters sans frontières espère que ces injonctions ne resteront qu’à l’état de déclaration et n’auront pas de suite. Mais elles constituent déjà une forme d’intimidation dommageable à l’indépendance des rédactions et à la liberté de la presse.