(RSF/IFEX) – Le procureur général Oladipoh Robin Mason a demandé l’extradition d’Ahmed Komeh, de Bai Bureh Komeh et d’Aminata Komeh. Les trois enfants de Fatmata Hassan Komeh, députée du Sierra Leone People’s Party (au pouvoir), avaient participé en mai 2005 au passage à tabac d’Harry Yansaneh. Le rédacteur en chef par intérim du journal « For […]
(RSF/IFEX) – Le procureur général Oladipoh Robin Mason a demandé l’extradition d’Ahmed Komeh, de Bai Bureh Komeh et d’Aminata Komeh. Les trois enfants de Fatmata Hassan Komeh, députée du Sierra Leone People’s Party (au pouvoir), avaient participé en mai 2005 au passage à tabac d’Harry Yansaneh. Le rédacteur en chef par intérim du journal « For Di People » était décédé des suites de ses blessures moins de trois mois plus tard et ses agresseurs s’étaient réfugiés au Royaume-Uni.
Le premier anniversaire de la mort du journaliste a provoqué une effervescence médiatique telle que le ministère de la Justice, après avoir bloqué le dossier pendant six mois, a appelé la Haute cour à demander l’extradition des trois suspects.
L’avocat général, Monfred Momoh Sesay, a confirmé le 8 août 2006 devant la Haute cour de Freetown et le juge Claudia Taylor qu’une enquête était en cours. La procédure d’investigation avait été ouverte en août 2005, et un jury avait conclu, à l’audience préliminaire présidée par le juge Adrian Fisher en février 2006, à la responsabilité de plusieurs personnes, dont les trois enfants de Mme Hassan Komeh, pour « homicide involontaire ».
L’avocat général a reconnu que les preuves étaient suffisantes pour démontrer que le journaliste était décédé des suites de « dommages corporels graves infligés avec intention de blesser ». Cette infraction, tombant sous le coup de l’Offences Against The Person Act, une législation britannique de 1861, devrait rendre possible l’extradition.