(RSF/IFEX) – Le journaliste Abdallah Zouari a été arrêté le 17 août 2003 à 11h30 (heure locale) par des policiers en civil, alors qu’il se trouvait sur le marché de Ben Guerdane (500 km au sud de Tunis). « Après avoir passé onze ans derrière les barreaux, Abdallah Zouari subit une mesure d’éloignement dans le Sud-Est […]
(RSF/IFEX) – Le journaliste Abdallah Zouari a été arrêté le 17 août 2003 à 11h30 (heure locale) par des policiers en civil, alors qu’il se trouvait sur le marché de Ben Guerdane (500 km au sud de Tunis).
« Après avoir passé onze ans derrière les barreaux, Abdallah Zouari subit une mesure d’éloignement dans le Sud-Est tunisien depuis sa sortie de prison, en juin 2002. Et voilà qu’il est de nouveau arrêté, sous un prétexte grossier. Nous étions sans illusion quant à la justice tunisienne, mais cela confine au délire judiciaire dans le cas de M. Zouari ! », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Nous demandons que cesse le harcèlement à l’encontre d’Abdallah Zouari et nous exigeons sa libération immédiate », a-t-il ajouté.
À sa sortie de prison, le 6 juin 2002, Zouari s’est vu imposer une mesure d’éloignement à Zarzis, dans le Sud-Est tunisien, alors que ses proches résident à Tunis. Cette mesure stipulait, selon ses avocats, l’interdiction de sortir du gouvernorat de Médnine. Or Zouari se trouvait dans ce gouvernorat lorsqu’il a été arrêté, pour « infraction à une mesure de contrôle administratif à laquelle il était soumis ». Selon le journaliste, la police essayait systématiquement de limiter ses déplacements et le harcelait.
Le 18 juillet, il a été condamné à quatre mois de prison ferme pour « diffamation » par le tribunal cantonal de Zarzis, à la suite d’une altercation avec la gérante d’un cybercafé, qui lui refusait l’accès à Internet. Ses avocats ont fait appel de cette condamnation, ce qui empêche sa mise en détention jusqu’au prochain jugement. Or le journaliste est sous les verrous depuis le 17 août, dans la prison de Harboub (gouvernorat de Médnine), en attendant de passer en jugement pour cette nouvelle accusation.
Zouari est journaliste pour « Al-Fajr », une publication islamiste non officielle.