(RSF/IFEX) – Albert Cheng King-hon, célèbre éditorialiste et critique politique de Hong Kong, est victime, depuis deux mois, de menaces de mort quasi quotidiennes pour ses propos critiquant les réformes du gouvernement en faveur de Pékin. Le 31 mars 2004, ce sont les locaux d’une de ses compagnies qui ont été saccagés, dans une attaque […]
(RSF/IFEX) – Albert Cheng King-hon, célèbre éditorialiste et critique politique de Hong Kong, est victime, depuis deux mois, de menaces de mort quasi quotidiennes pour ses propos critiquant les réformes du gouvernement en faveur de Pékin. Le 31 mars 2004, ce sont les locaux d’une de ses compagnies qui ont été saccagés, dans une attaque le visant personnellement. Le journaliste songe à arrêter son émission politique « Teacup in a Storm » (« Une tasse de thé dans la tempête ») sur la station Commercial Radio. Il resterait néanmoins éditorialiste pour le quotidien « South China Morning Post ».
RSF s’inquiète de la sécurité de Cheng et demande au chef de l’exécutif de Hong Kong, Tung Chee Hwa, de commander une véritable enquête sur les menaces dont Cheng fait l’objet. « Si les menaces à l’encontre des journalistes critiquant des mesures ou des personnalités politiques parviennent à faire taire ces voix, alors l’indépendance éditoriale ainsi que la liberté d’expression sont en danger dans l’île », a déclaré l’organisation.
Après avoir reçu des menaces de mort quasi-quotidiennement, ce sont les locaux d’une compagnie dont il détient des parts qui ont été attaqués. Les agresseurs ont demandé à voir Cheng, qui était absent, puis se sont rendus dans son bureau et ont jeté des seaux de peinture rouge sur les murs et les objets qui s’y trouvaient.
« Ces gens ont su que je détenais des parts dans cette compagnie. Ils étaient préparés. Je peux vous dire que j’ai peur. Ma famille a encore plus peur. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive », a déclaré le journaliste.
Le 19 août 1998, déjà, Cheng avait été agressé par deux hommes qui lui avaient infligé six profonds coups de couteau (consulter des alertes de l’IFEX du 1er septembre et 20 août 1998). Le journaliste avait survécu, malgré une grande perte de sang avant l’arrivée des secours. Aucune arrestation n’avait eu lieu.