(JED/IFEX) – Feu d’Or Bonsange Ifonge, journaliste au trihebdomadaire « L’Alarme », paraissant à Kinshasa, a été transféré, le samedi 2 décembre 2000, au CPRK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, ex-Prison centrale de Makala). Deux enquêteurs de JED l’ont rencontré, dimanche 3 décembre, dans sa cellule du CPRK. Le journaliste a été arrêté le samedi […]
(JED/IFEX) – Feu d’Or Bonsange Ifonge, journaliste au trihebdomadaire « L’Alarme », paraissant à Kinshasa, a été transféré, le samedi 2 décembre 2000, au CPRK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, ex-Prison centrale de Makala). Deux enquêteurs de JED l’ont rencontré, dimanche 3 décembre, dans sa cellule du CPRK.
Le journaliste a été arrêté le samedi 11 novembre, tôt le matin, sur la Place Victoire, à Kinshasa/Kalamu, alors qu’il distribuait l’édition n° 236 de son journal, parue le même jour.
Le 12 novembre, Bonsange Ifonge a été conduit à l’Agence nationale de renseignements (ANR), à Kinshasa /Gombe, et y était enfermé dans un cachot jusqu’à son transfert à la Prison centrale.
La direction du journal « L’Alarme » dit toujours ne pas avoir les nouvelles de Aristote Dola, Kala Bokango et Guy Batshika, trois autres journalistes qui étaient avec Bonsange Ifonge le 11 novembre au moment de son arrestation. D’autres sources renseignent que ces trois derniers cités vivent an clandestinité.
Dans son édition précitée, « L’Alarme » avait publié, en manchette, un article signé par Dola, intitulé: « Mbandaka brûle… ». Dans cet article, le journal affirmait que la population de Mbandaka – chef-lieu de la province de l’Equateur, au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), sous contrôle des forces loyales au président Laurent-Désiré Kabila – vit « dans la psychose d’une attaque imminente » des troupes rebelles du Mouvement pour la libération du Congo (MLC).
Selon le journal, c’est à cause de cette situation que la population a abandonné le travail productif. Aussi, les armateurs privés ne veulent plus prendre le risque d’envoyer leurs bâteaux vers cette ville. La conséquence, d’après « L’Alarme », est la hausse vertigineuse des prix, qui fait craindre aux organisations non gouvernementales l’avènement de la famine à Mbandaka.