Orédjé travaillait pour la radio privée 'Radio Cefod' et a été tué par balle devant son domicile par des individus vêtus de tenues militaires tchadiennes.
Cet article a été initialement publié sur cpj.org le 20 octobre 2022.
En réponse aux informations parues dans la presse selon lesquelles le journaliste Orédjé Narcisse a été tué par balle jeudi à N’Djamena, la capitale du Tchad, alors qu’il se rendait à son travail, le Comité pour la protection des journalistes a publié la déclaration suivante :
« Les autorités tchadiennes doivent mener une enquête rapide et transparente sur les circonstances entourant la mort par balle du journaliste de Radio Cefod, Orédjé Narcisse », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ, à New York. « Elles doivent également garantir la sécurité des journalistes au moment où le pays est en proie à des manifestations antigouvernementales. »
Orédjé travaillait pour la radio privée Radio Cefod et a été tué par balle devant son domicile par des individus vêtus de tenues militaires tchadiennes alors qu’il se rendait à son travail, selon ces informations et Leubnoudji Tah Nathan, président du Réseau des journalistes et reporters tchadiens (RJRT), qui s’est entretenu avec le CPJ par téléphone et a relaté ses conversations avec des témoins oculaires et le personnel de Radio Cefod. Orédjé a succombé à sa blessure par balle pendant son évacuation à l’hôpital, a déclaré Leubnoudji.
La mort du journaliste intervient sur fond de manifestations à N’Djamena demandant la fin du régime du président de transition Mahamat Déby, selon ces sources. Le CPJ n’a pas été en mesure de déterminer si Orédjé couvrait la manifestation lorsqu’on lui a tiré dessus.
Le journaliste tchadien Evariste Djailoramdji a été tué en février alors qu’il couvrait les violences communautaires dans le village de Sandana, dans le sud du pays.