(MFWA/IFEX) – Chief Ebrima Manneh, le journaliste du journal progouvernemental « Daily Observer » qui est détenu, a été vu au Victoria Teaching Hospital (RVTH), le plus grand hôpital de la Gambie, où il a été admis pour soigner son hypertension. Les sources de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) ont indiqué que Manneh […]
(MFWA/IFEX) – Chief Ebrima Manneh, le journaliste du journal progouvernemental « Daily Observer » qui est détenu, a été vu au Victoria Teaching Hospital (RVTH), le plus grand hôpital de la Gambie, où il a été admis pour soigner son hypertension. Les sources de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) ont indiqué que Manneh a été vu en compagnie du personnel de la Police Intervention Unit (PIU), un corps paramilitaire relevant de la police et des services pénitentiaires de la Gambie.
Les mêmes sources indiquent que Manneh qui était très faible au moment où il a été vu, a d’abord été admis au « Gamtel Ward », un pavillon de l’hôpital, avant d’être transféré dans une clinique militaire de Banjul.
Manneh était supposé être détenu à la Prison Centrale de Mile Two, dans la périphérie de Banjul. Bien avant, ses geôliers l’ont déplacé entre plusieurs lieux de détention, l’ayant pratiquement interné dans toutes les stations de police.
À un certain moment, il était supposé être détenu au poste militaire de Kanilai, le village natal du Président Jammeh et à la station de police de Fatoto qui est la ville la plus arriérée du pays.
Manneh a « disparu » une semaine après le sommet des Chefs d’État de l’Union Africaine (UA) qui s’est tenu en Juillet 2006 à Banjul. Ses collègues ont été témoins de son arrestation dans la cour du « Daily Observer » par deux officiers en civil de la National Intelligent Agency (NIA), les services secrets gambiens. Manneh était soupçonné d’avoir transmis des informations « dommageables » à un journaliste étranger avant le sommet.
Les services de sécurité gambiens ont de façon récurrente nié connaître l’endroit où il se trouvait.
Des pressions locales et internationales continuent de s’intensifier sur le gouvernement du président Jammeh pour libérer Chief Manneh. Le gouvernement n’a pas comparu, le 16 juillet 2007 devant la Cour Communautaire de Justice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour répondre des accusations de violations des droits humains de Manneh.
La Cour a fixé la nouvelle audience au 26 septembre 2007.