**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 12 juillet et du 27 juin 2000** (JED/IFEX) – Emile-Aimé Kakese Vinalu, éditeur du journal « Le Carrousel », comparaîtra, à une date qui reste inconnue, devant la Cour d’ordre militaire (COM), à Kinshasa. La décision de le déferer devant cette juridiction d’exception, qui siège en premier et dernier […]
**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 12 juillet et du 27 juin 2000**
(JED/IFEX) – Emile-Aimé Kakese Vinalu, éditeur du journal « Le Carrousel », comparaîtra, à une date qui reste inconnue, devant la Cour d’ordre militaire (COM), à Kinshasa. La décision de le déferer devant cette juridiction d’exception, qui siège en premier et dernier ressort, a été prise le 26 juillet 2000 par l’officier du ministère public, le lieutnant-colonel Charles Alamba Mungako. Cette décision a été notifiée à Kakese le dimanche 13 août dans sa cellule du Pavillon 7 au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Prison centrale de Makala), où des membres du staff de JED l’ont rencontré.
Dans la motivation de sa décision, le lieutenant-colonel Alamba dit poursuivre Kakese Vinalu pour « avoir participé sciemment à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale. » Le ministère public accuse également l’éditeur du « Carrousel » d’avoir commis des actes « de nature à ébranler la fidélité que les citoyens doivent à l’État et à ses institutions ». Aussi, il est reproché à Kakese d’avoir « sciemment répandu des faux bruits de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou à les exciter contre les pouvoirs établis ».
Ces accusations sont prévus comme constitutives de l’infraction de trahison et sont punies par le Deuxième Livre du Code pénal ordinaire, en vigueur en République démocratique du Congo.
Kakese risque la peine de mort.