(RSF/IFEX) – RSF, révoltée par les conditions de détention de Massoud Hamed, arrêté en juillet 2003, appelle le secrétaire général de la ligue arabe, Amre Moussa, à intervenir auprès des autorités syriennes. Le jeune homme, qui a été régulièrement torturé en prison, est aujourd’hui dans un état de santé préoccupant. « Massoud Hamed est soumis à […]
(RSF/IFEX) – RSF, révoltée par les conditions de détention de Massoud Hamed, arrêté en juillet 2003, appelle le secrétaire général de la ligue arabe, Amre Moussa, à intervenir auprès des autorités syriennes. Le jeune homme, qui a été régulièrement torturé en prison, est aujourd’hui dans un état de santé préoccupant.
« Massoud Hamed est soumis à la barbarie des geôliers syriens depuis près de deux ans. Son seul crime est pourtant d’avoir pris des photos d’une manifestation pacifique et de les avoir publiées sur un site Internet. La ligue arabe ne peut fermer les yeux sur de telles exactions commises par l’un de ses membres. Monsieur Amre Moussa, en tant que juriste, vous serez certainement sensible au fait que Massoud Hamed a été condamné à trois ans de prison sans avoir jamais vu son avocat », a déclaré l’organisation dans un courrier adressé à la Ligue arabe.
Hamed est détenu à la prison de Adra, dans la banlieue de Damas, un établissement pénitentiaire dirigé par Abou Chaghi. D’après des sources locales qui ont préféré conserver l’anonymat, le journaliste a passé sa première année de détention à l’isolement. Il n’est que depuis huit mois environ dans une cellule collective. Il aurait été torturé à répétition dans le mois qui a suivi son arrestation. Il aurait notamment été frappé sur la plante des pieds avec un fouet clouté. En raison de ces mauvais traitements, Hamed a aujourd’hui les pieds entièrement paralysés, il souffre de vertiges et de maux de dos. Par ailleurs, il n’est pas autorisé à porter ses lunettes, une interdiction qui a entraîné une grave baisse de son acuité visuelle.
Hamed est autorisé à voir sa famille une fois par mois, pendant 10 minutes et à travers des barreaux. Par contre, on ne lui a jamais accordé le droit de rencontrer son avocat, Feysel Bedir. Ce dernier a demandé à plusieurs reprises à faire appel de la condamnation de son client, mais il n’a obtenu aucune réponse de la justice syrienne.