(ANHRI/IFEX) – Le Réseau Arabe d’Informations sur les Droits de l’Homme (ANHRI) a dénoncé la peine prononcée, le 6 mars 2009, par le tribunal pénal de Tétouane (Nord du Maroc) à l’encontre du journaliste et bloggeur marocain Hassan Barhoun. Barhoun a été condamné à six mois de prison et à une amende de 5000 dirhams […]
(ANHRI/IFEX) – Le Réseau Arabe d’Informations sur les Droits de l’Homme (ANHRI) a dénoncé la peine prononcée, le 6 mars 2009, par le tribunal pénal de Tétouane (Nord du Maroc) à l’encontre du journaliste et bloggeur marocain Hassan Barhoun. Barhoun a été condamné à six mois de prison et à une amende de 5000 dirhams (environ $US) pour diffusion de fausses nouvelles lors d’un procès expéditif qui n’a duré qu’une seule séance. Plusieurs avocats de la défense se sont retirés au cours de ce procès et ceux qui sont restés n’ont pas été en mesure de prononcer leurs plaidoiries, ce qui jette un doute sur l’équité du procès intenté à Barhoun.
Arrêté le 26 février, Barhoun a été traduit devant la justice le 6 mars pour avoir publié une pétition signée par 60 activistes politiques, défenseurs des droits de l’homme et intellectuels dénonçant la corruption et s’interrogeant sur l’implication d’un membre du ministère public dans la facilitation de la fuite de l’un des barons de la drogue à Tétouane. Ce membre du ministère public a immédiatement ordonné l’arrestation du journaliste marocain et l’a déféré devant un tribunal qui l’a jugé en référé.
L’ANHRI estime que l’arrestation de Barhoun et la peine sévère qui lui a été infligée ne sont qu’un nouveau maillon d’une longue chaîne de violations et d’exactions exercées à l’encontre de journalistes et de bloggeurs au Maroc en vue de les museler et de faire taire leurs voix dénonçant la corruption. L’ANHRI considère que ce jugement soulève de sérieuses inquiétudes quant au rôle de la justice marocaine dans la protection de la liberté d’opinion et d’expression.
Mise à jour du cas Barhoun: http://ifex.org/en/content/view/full/101222