(RSF/IFEX) – Le 16 juin 2002, la police des frontières de l’aéroport international de Douala (Cameroun) a confisqué les papiers d’identité de Pius Njawé, directeur général du groupe de presse Le Messager. « Une fois encore, Pius Njawé est victime du harcèlement des autorités camerounaises. Cette mesure constitue, de fait, une interdiction de sortie du territoire […]
(RSF/IFEX) – Le 16 juin 2002, la police des frontières de l’aéroport international de Douala (Cameroun) a confisqué les papiers d’identité de Pius Njawé, directeur général du groupe de presse Le Messager.
« Une fois encore, Pius Njawé est victime du harcèlement des autorités camerounaises. Cette mesure constitue, de fait, une interdiction de sortie du territoire pour le journaliste. C’est donc une grave entrave à la liberté de la presse et à la libre circulation des personnes », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, dans un courrier adressé à Minlo Medjo, délégué général à la sûreté nationale. RSF a demandé aux autorités la restitution immédiate de ses papiers d’identité à Njawé.
Selon les informations recueillies par RSF, Njawé est rentré au Cameroun, le 16 juin, après avoir passé six mois en Grande-Bretagne. Lorsqu’il a présenté ses papiers au comptoir d’immigration, l’agent de la police des frontières a pris les documents qu’il a remis aussitôt au commissaire de l’aéroport de Douala. Celui-ci a refusé de fournir une explication à Njawé qui a ensuite quitté l’aéroport. La police a confisqué le passeport, la carte d’identité nationale et le permis de conduire du journaliste.
RSF rappelle que Njawé a passé dix mois en prison entre décembre 1997 et octobre 1998. Il avait été condamné pour « propagation de fausses nouvelles » après avoir écrit dans « Le Messager » que le chef de l’État, Paul Biya, avait eu un malaise alors qu’il assistait à la finale de la coupe du Cameroun de football (consulter des alertes de l’IFEX du 13 octobre, 11 septembre, 24 et 2 juin, 7 mai, 23 et 14 avril, 19 février, 14 et 13 janvier 1998 et 24 décembre 1997).