(RSF/IFEX) – Deux semaines après sa sortie de prison, Saleem Samad, journaliste free-lance et correspondant de RSF au Bangladesh, est toujours surveillé par les forces de sécurité. Le journaliste craint que ce harcèlement policier ne soit lié aux articles et aux interviews qu’il a fournis à la presse locale et étrangère. RSF s’indigne de ces […]
(RSF/IFEX) – Deux semaines après sa sortie de prison, Saleem Samad, journaliste free-lance et correspondant de RSF au Bangladesh, est toujours surveillé par les forces de sécurité. Le journaliste craint que ce harcèlement policier ne soit lié aux articles et aux interviews qu’il a fournis à la presse locale et étrangère.
RSF s’indigne de ces nouvelles pressions policières exercées à l’encontre de son correspondant. L’organisation a demandé au ministre de l’Intérieur, Altaf Hossain Chowdhury, de mettre fin au harcèlement dont sont victimes Samad et sa famille. RSF a également demandé que les effets personnels du journaliste, confisqués lors de son arrestation le 29 novembre 2002, lui soient restitués et que les charges qui pèsent contre lui et l’équipe de la télévision britannique Channel 4 soient abandonnées.
Depuis sa libération, le 18 janvier 2003, Samad a remarqué que sa résidence dans le quartier de Pallabi (Dhaka) était à nouveau surveillée par la police. D’après le journaliste, sa ligne téléphonique a également été mise sur écoutes et sa famille est régulièrement contrôlée par les services de renseignements. Lors d’une foire aux livres à laquelle il a participé le 2 février, Samad a noté que des policiers en civil tentaient d’écouter ses conversations. « Je crains que le gouvernement ne me harcèle à nouveau et veuille m’impliquer dans des affaires de conspiration », a déclaré le journaliste à RSF.
Samad a recommencé à écrire des articles et a accordé des interviews pour la presse étrangère dans lesquels il a relaté les tortures qu’il a subies lors de sa détention et dénoncé les violations des droits de l’homme commises dans le pays. Il est notamment correspondant du journal pakistanais « Daily Times ».
Libéré sous caution, Samad doit encore être jugé pour avoir travaillé avec des reporters de la chaîne de télévision britannique Channel 4. Le 3 décembre, son dossier a été transféré au Département d’investigation criminelle (CID). Des effets personnels du journaliste, parmi lesquels son passeport, une carte d’identité, des cartes bancaires et des agendas, saisis par le CID, ne lui ont toujours pas été restitués.
Enfin, le gouvernement du Bangladesh a refusé d’accorder des visas à Robert Ménard et Vincent Brossel, respectivement secrétaire général et responsable du Bureau Asie-Pacifique de RSF.