(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 9 janvier 2007: La FIJ condamne le licenciement de 15 agents d’une télé privée en RDC en raison d’un litige salarial La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui le licenciement de rétorsion de 15 journalistes et autres travailleurs de la chaîne […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 9 janvier 2007:
La FIJ condamne le licenciement de 15 agents d’une télé privée en RDC en raison d’un litige salarial
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui le licenciement de rétorsion de 15 journalistes et autres travailleurs de la chaîne de télévision privée Global Télévision (Global TV) en République Démocratique du Congo (RDC) qui se sont vus interdire l’accès à leurs bureaux par la direction à la fin du mois de décembre après qu’ils ont demandé le versement de leurs arriérés de salaire.
Le 26 décembre 2006, Global TV a remplacé 15 employés qui réclamaient des arriérés de salaire allant de six à neuf mois. Après avoir adressé leur requête, les employés ont été licenciés et interdits d’accès à leurs bureaux. Global TV n’a donné aucune suite à leur revendication, a dit le Syndicat National des Professionnels de la Presse de la République Démocratique du Congo (SNPP).
La FIJ soutient l’appel du SNPP aux employeurs de Global TV pour la réhabilitation des employés licenciés avec tous les droits dans leurs fonctions et de faire signer à tous les agents des contrats de travail tel que stipulé par la législation congolaise, pour autant que les employés ont accompli leur tâche en toute bonne foi.
« Quand les entreprises de presse foulent aux pieds les droits de travail de leurs employés, ils mettent la liberté de la presse en danger, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Des journalistes qui savent qu’ils seront renvoyés si ils demandent leur paie sont extrêmement vulnérables aux menaces d’indépendance éditoriale. Les journalistes travaillant à Global TV ne peuvent pas lutter pour leurs droits ou leurs reportages quand la compagnie a clairement signifié qu’ils seront renvoyés si ils mettent en question l’autorité de la direction. »
Clément Nzau, le directeur coordonnateur de Global TV qui fait partie des travailleurs licenciés, a dit à Radio Okapi qu’il était le seul employé à avoir un contrat. Son contrat devait expirer le 31 décembre 2006.
« Nous condamnons cette décision de la direction de Global TV, » a dit Gabriel Baglo. « Ces pratiques sont illégales et nous sommes outragés que Madame Nzuzi wa Mbombo puisse obliger ses employés à travailler dans l’illégalité sans salaire jusqu’à neuf mois. »
La direction de Global TV a refusé à ce jour de rencontrer le SNPP pour discuter des revendications des travailleurs. La FIJ entend soutenir le SNPP dans sa détermination à régler ce litige et à obtenir justice pour les 15 employés.
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays.