(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de JED daté du 11 août 2002 : Kinshasa, le 11 août 2002 JED demande aux cours et tribunaux de tirer toutes les conséquences de la lettre du ministre de la Justice Dans sa lettre N° 01036/PNA 746/CAB/MIN/J&GS/2002 du 9 août 2002, adressée à tous les procureurs généraux près les […]
(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de JED daté du 11 août 2002 :
Kinshasa, le 11 août 2002
JED demande aux cours et tribunaux de tirer toutes les conséquences de la lettre du ministre de la Justice
Dans sa lettre N° 01036/PNA 746/CAB/MIN/J&GS/2002 du 9 août 2002, adressée à tous les procureurs généraux près les Cours d’Appel et près la Cour d’ordre militaire (COM) et dont une copie pour information a été réservée à Journaliste en danger (JED) et à Médias pour la Paix, le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, M. Ngele Masudi, écrit, au sujet de la systématisation des arrestations des journalistes, « …qu’en droit congolais, la détention préventive est une mesure exceptionnelle qui ne peut être prise que conformément aux articles 27 et suivants du Code de procédure pénale ». Le ministre ajoute que « dès lors, la seule qualité de journalistes ne peut, en aucun cas, justifier la systématisation de la mise en détention préventive ou de l’arrestation desdites personnes qui pourtant jouent un rôle fondamental dans la consolidation de la démocratie dans notre pays ». Pour terminer sa lettre, Ngele Masudi demande aux procureurs généraux près les Cours d’Appel et la COM de veiller « à sanctionner tous les abus constatés ».
JED se félicite de cette position du ministre de la Justice et demande aux Cours et tribunaux qui détiennent les journalistes par dévers eux au CPRK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, ex-Prison centrale de Makala) de tirer toutes les conséquences qu’imposent l’esprit et la lettre de ladite correspondance. En termes clairs, JED demande aux cours et tribunaux de libérer les journalistes emprisonnés et de mettre fin à la systématisation de l’emprisonnement, surtout quand il s’agit des journalistes.
A ce jour, les parquets près la Cour d’Appel de Matete, le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe et la COM détiennent les journalistes Raymond Kabala et Delly Bonsange de « Alerte Plus », Achille Ekele N’Golyma de « Pot-Pourri » et Eugène Ngimbi Mabedo de « L’Intermédiaire ». Dans le cas de Achille Ekele, alors que M. Joseph Olenghankoy, président des FONUS (Forces novatrices pour l’Union et la Solidarité) a retiré sa plainte conformément à sa lettre datée du 3 août 2002 mais distribuée le 6 août 2002, JED est étonné de constater que le parquet près le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe continue à détenir le journaliste. Comment ne pas parler de harcèlement et de systématisation de l’emprisonnement visant à réduire au silence ?
D. M’Baya Tshimanga
Président