(JED/IFEX) – Le ministre de la Santé, Urbain Olanguena Awono, a ouvert, le 19 février 2004, une enquête administrative et judiciaire contre le trihebdomadaire privé « Le Messager », paraissant au Cameroun. Le ministre reproche au journal d’avoir publié dans son édition n°1624 du 18 février, un article faisant état de l’utilisation sur des personnes d’un vaccin […]
(JED/IFEX) – Le ministre de la Santé, Urbain Olanguena Awono, a ouvert, le 19 février 2004, une enquête administrative et judiciaire contre le trihebdomadaire privé « Le Messager », paraissant au Cameroun.
Le ministre reproche au journal d’avoir publié dans son édition n°1624 du 18 février, un article faisant état de l’utilisation sur des personnes d’un vaccin à la qualité douteuse pour lutter contre l’épidémie de choléra qui sévit, depuis 7 semaines, à Douala, seconde ville du pays, située à 240 km au sud de Yaoundé.
Selon le journal « Le Messager », près de 500 personnes ont reçu ce vaccin avant que les autorités n’aient eu vent de la catastrophe qui a été immédiatement stoppée. Le journal révélait ensuite que le vaccin administré aux populations de Douala a une couleur blanchâtre, avec un dépôt au fond du flacon, alors que le vaccin anticholérique est un liquide incolore et transparent. L’étiquette du laboratoire français Aventis Pasteur figurait frauduleusement sur le vaccin.
Marie Noëlle Guichi, auteur de l’article incriminé, a déclaré à JED que « les informations publiées par « Le Messager » sont vraies et vérifiables. Les dénonciations du ministre de la Santé relèvent de l’agitation et de la mauvaise foi ».
Dans son édition du 20 février, « Le Messager » est revenu sur cette information en confirmant que « des familles entières ont reçu, entre le 22 janvier et le 3 février, une dose de ce produit douteux ».