(RSF/IFEX) – Le journal satirique « Navinki » a été suspendu sur ordre du ministre de l’Information, Vladimir Rusakevich, le 27 août 2004, pour une durée de trois mois. RSF a condamné avec fermeté cette nouvelle suspension à l’approche des élections législatives d’octobre. « A plusieurs reprises, nous avons demandé au ministre de l’Information de s’abstenir de suspendre […]
(RSF/IFEX) – Le journal satirique « Navinki » a été suspendu sur ordre du ministre de l’Information, Vladimir Rusakevich, le 27 août 2004, pour une durée de trois mois.
RSF a condamné avec fermeté cette nouvelle suspension à l’approche des élections législatives d’octobre. « A plusieurs reprises, nous avons demandé au ministre de l’Information de s’abstenir de suspendre des médias pendant toute la durée de la période électorale. Cette demande est restée jusqu’ici sans réponse et, manifestement, sans effet », a déclaré l’organisation.
« La multiplication des suspensions de journaux connus pour leur liberté de ton, sous des prétextes bureaucratiques fallacieux et à la veille d’échéances électorales, est un signal alarmant. La répression systématique de la presse indépendante est absolument incompatible avec la tenue d’élections libres », a ajouté RSF.
Le ministre de l’Information reproche à « Navinki » plusieurs irrégularités administratives. Le journal satirique n’aurait notamment pas communiqué au ministère sa nouvelle adresse et ne l’aurait pas informé d’un changement de périodicité.
« Navinki » avait déjà été condamné à une suspension de trois mois et à une amende en mai 2003, après avoir publié des photographies du président Alexandre Lukachenko assorties de commentaires jugés diffamatoires (consulter l’alerte de l’IFEX du 9 juin 2003).
Le ministre de l’Information avait par ailleurs ordonné la suspension pour trois mois, pour des raisons administratives, de l’hebdomadaire indépendant de la ville de Smorgon (Ouest), « Novaya Gazeta Smorgoni », le 16 août. L’hebdomadaire d’opposition « Rabochaya Solidarnost » avait été suspendu le 3 juin pour des raisons semblables (consulter des alertes des 26 et 9 août et 8 juin 2004).