(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Caetano N’Tchama, RSF s’est inquiétée des menaces qu’il a proférées à l’encontre des journalistes de la station privée Radio Pidjiquiti. RSF a demandé au procureur de présenter des excuses à la rédaction de la radio et d’affirmer publiquement son engagement en faveur de la […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Caetano N’Tchama, RSF s’est inquiétée des menaces qu’il a proférées à l’encontre des journalistes de la station privée Radio Pidjiquiti. RSF a demandé au procureur de présenter des excuses à la rédaction de la radio et d’affirmer publiquement son engagement en faveur de la liberté de la presse. « Il n’est pas acceptable que la première mesure d’un procureur tout juste nommé soit de faire une descente dans un média pour en menacer les journalistes », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Le rôle d’un procureur est de garantir l’ordre public et non de s’en prendre à des professionnels des médias qui ne font qu’exercer leur droit à informer leurs concitoyens », a-t-il ajouté.
Selon les informations recueillies par RSF, N’Tchama s’est rendu, le 8 septembre 2001 en fin de soirée, dans les locaux de Radio Pidjiquiti pour réclamer les cassettes d’une émission diffusée le jour même. Au cours de ce programme, plusieurs journalistes locaux avaient commenté l’actualité de la semaine et notamment la nomination du nouveau procureur par le chef de l’État. Les journalistes s’étaient interrogés sur les motivations du président Kumba Yala. Devant le refus de la rédaction de donner les cassettes, le procureur, accompagné de deux soldats en armes, a menacé d’arrêter les journalistes. Le lendemain, il a envoyé son garde du corps pour menacer à nouveau le personnel de Radio Pidjiquiti.