(RSF/IFEX) – Un séminaire qui devait avoir lieu le 13 avril 2006 à Debidwar, dans le district de Comilla (à l’est de Dacca), a été annulé en raison de menaces de Manjurul Ahsan Munshi, député et chef de la section locale du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). Plusieurs journalistes et militants de la liberté de […]
(RSF/IFEX) – Un séminaire qui devait avoir lieu le 13 avril 2006 à Debidwar, dans le district de Comilla (à l’est de Dacca), a été annulé en raison de menaces de Manjurul Ahsan Munshi, député et chef de la section locale du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). Plusieurs journalistes et militants de la liberté de la presse ont été harcelés par des sympathisants du parlementaire.
« Les militants du parti au pouvoir qui menacent et agressent régulièrement des reporters pour leurs écrits s’attaquent maintenant aux défenseurs de la liberté de la presse. Nous demandons au député Manjurul Ahsan Munshi de présenter ses excuses pour les actions violentes qui ont eu lieu à Comilla et de garantir une réelle liberté de presse dans son district », a déclaré Reporters sans frontières.
Le séminaire, organisé par le Club de la presse de Debidwar, devait porter sur la « torture des journalistes au Bangladesh et à l’étranger ». Parmi les invités figuraient Gaziul Hassan Khan, rédacteur en chef de l’agence de presse officielle (BSS), Nayeemul Islam Khan, rédacteur du « Daily Amader Shomoy » et président du Centre pour le développement du journalisme et la communication du Bangladesh (BCDJC), et Syed Akhtar Yusuf du « Daily Ittefaq ».
Le député Manjurul Ahsan Munshi a tout d’abord menacé le propriétaire du centre de conférence où devait avoir lieu le colloque. Les membres du Club de la presse de Debidwar ont alors décidé qu’il aurait lieu devant leur local. Alors que le séminaire commençait, une douzaine d’individus, identifiés comme des hommes de main du BNP, ont obligé par la force les journalistes et les autres invités à quitter les lieux et ont emporté tout le matériel (chaises, microphones, etc.). Ils ont justifié ces actions en déclarant que le Club n’avait pas reçu leur « autorisation » pour le séminaire.
Les journalistes ont essayé de joindre par téléphone le chef de la police du district, sans succès. Le commissariat avait été informé de la tenue du séminaire. Des forces de sécurité étaient présentes mais ne sont pas intervenues.