Radio Wanjei est hors d’antenne depuis le 19 mars 2012, lorsque Sadiq Sallah s’y est introduit en colère pour confisquer l’équipement de transmission pour avoir, allège-t-on, violé un contrat signé avec le Conseil du District.
(MFWA/IFEX) – Le 27 mars 2012 – Radio Wanjei, une station de radio communautaire basé à Pujehun une ville au sud de la Sierra Leone est hors d’antenne depuis huit jours maintenant après que le président du conseil, Sadiq Sallah, s’y est introduit en colère disait-on, le 19 mars 2012, pour confisquer l’équipement de transmission pour avoir, allège-t-on, violé un contrat signé avec le Conseil du District.
Le correspondant de la Fondation pour les Medias de l’Afrique de l’Ouest rapporte que la station avait parvenu à un accord avec le Conseil et les deux principaux partis politiques du pays tôt dans la journée pour présenter un programme d’une semaine à partir de la soirée du 19 mars à 20 heures 30 du même jour. Le programme avait pour but de sensibiliser la communauté de Pujehun par rapport à l’inscription des électeurs, en cours, contre un frais de 100 000 Leone (environ 25 $US).
Melvin Jones, le gérant de la station dit au correspondant qu’il avait informé ses collègues de ce contrat avant d’apprendre que Sallah s’était rendu au studio pour demander au personnel de partir afin de permettre au programme de démarrer.
”Le speaker a imploré Sallah de leur accorder quelque minutes pour achever l’annonce qu’il était en train de faire, mais celui-ci a refusé tout en ramassant les deux microphones du studio. Il a chassé le speaker du studio et a insulté le personnel. Il a détruit les avis et les scripts du bulletin d’information (qu’ils étaient en train de lire)”, dit Roger au correspondant.
”Nous avons porté plainte à l’Association des Journalistes de la Sierra Leone (SLAJ), à la commission indépendante pour les Medias (IMC) et au Réseau indépendant de Radio (IRN) et nous sommes en attente de leur réponse”, a ajouté Roger.
Dans une interview avec le correspondant, Sallah avait justifié ses actions en disant qu’il s’agissait d’une réponse au comportement impoli et non professionnel manifestés contre lui par le personnel de la station”.
“Quand c’était le moment de commencer l’émission, le gérant de la station n’était pas disponible et son équipe a dit qu’ils avaient déjà un programme avec la commission Anti-corruption à l’antenne et que nous devions attendre la fin dudit programme avant d’entrer dans le studio”, a-t-il expliqué.
”Lorsque le programme anti-corruption a pris fin, ils ont éteint l’équipement du studio et ont quitté nous disant de réaliser le programme tout seul”. D’après le correspondant le président du conseil du district a ensuite ramassé les microphones pour montrer à la station la gravité de leur comportement.