(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières regrette vivement la décision de l’État nigérien de faire appel de l’ordonnance de non-lieu signée par le juge d’instruction le 23 juillet 2008 concernant Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraounia, correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de Reporters sans frontières au Niger. « L’acharnement de l’État nigérien […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières regrette vivement la décision de l’État nigérien de faire appel de l’ordonnance de non-lieu signée par le juge d’instruction le 23 juillet 2008 concernant Moussa Kaka, directeur de la station privée Radio Saraounia, correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de Reporters sans frontières au Niger.
« L’acharnement de l’État nigérien à maintenir Moussa Kaka en détention malgré le non-lieu prononcé par le juge d’instruction est navrant. Après dix mois d’incarcération injustifiés, il est temps que cette attitude cesse et que le journaliste retrouve les siens au plus vite », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 28 juillet, le procureur général a fait appel de la décision du juge d’instruction d’accorder un non-lieu à Moussa kaka, signifiant ainsi son maintien en détention. Cet appel est intervenu à quelques heures de l’expiration du délai légal de trois jours dont il disposait.
Le juge d’instruction en charge du dossier de Moussa Kaka avait signé une ordonnance de non-lieu en faveur du journaliste écroué depuis dix mois, avait annoncé la Radio Saraounia le 23 juillet. Moussa Kaka devait être remis en liberté, sauf en cas d’appel du parquet.
Le 23 juin, le même juge d’instruction avait prononcé une mise en liberté provisoire pour le journaliste. Là encore, le procureur avait immédiatement fait appel.
Moussa Kaka a été arrêté le 20 septembre 2007 à Niamey. Il a été inculpé de « complicité de complot contre l’autorité de l’État ». Il lui est reproché d’avoir fait preuve, au cours de contacts téléphoniques avec un chef de la rébellion touarègue du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), d’une prétendue « connivence » avec ce groupe armé basé dans le nord du pays. Il risque la prison à vie.