(RSF/IFEX) – Roger Mancienne, rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé « Regar » et secrétaire général du SNP (Seychelles National Party, opposition), a été relâché le 4 octobre 2006 dans la matinée, après avoir passé près de 24 heures en détention à la caserne centrale de Victoria, a-t-il annoncé à Reporters sans frontières. Solidairement avec Wavel Ramkalawan, […]
(RSF/IFEX) – Roger Mancienne, rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé « Regar » et secrétaire général du SNP (Seychelles National Party, opposition), a été relâché le 4 octobre 2006 dans la matinée, après avoir passé près de 24 heures en détention à la caserne centrale de Victoria, a-t-il annoncé à Reporters sans frontières.
Solidairement avec Wavel Ramkalawan, leader du SNP, et Jean-François Ferrari, directeur de publication de « Regar », il a été inculpé de « rassemblement illégal », une peine passible d’une amende de 500 roupies seychelloises (environ 77 euros). Les trois hommes sont invités à se présenter le 10 octobre, au commissariat central.
« Détenu dans une cellule sale et malodorante, j’ai été menotté pour me rendre à l’interrogatoire ou au relevé d’empreintes, a-t-il déclaré à Reporters sans frontières. J’ai déclaré aux policiers que mes droits avaient été violés et que je n’avais commis aucun délit. »
Le SNP a convoqué une conférence de presse dans l’après-midi du 4 octobre pour livrer sa version des faits, après la répression violente d’un rassemblement en faveur de la libéralisation de l’audiovisuel, organisé devant l’Assemblée nationale. Dans le journal du soir, la Seychelles Broadcasting Corporation (SBC, chaîne publique) n’a rendu compte de l’incident qu’en diffusant quelques images du rassemblement et une longue interview du chef de la police, donnant, selon Roger Mancienne, une « version erronée des faits ». « Nous verrons bien si la SBC viendra ou non à notre conférence de presse pour équilibrer l’information, a-t-il conclu. Si tel n’est pas le cas, la preuve sera faite que les médias d’Etat sont sous contrôle. »