(JED/IFEX) – Yvette Kasongo, épouse de Guy Kasongo Kilembwe, rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique « Pot-Pourri », paraissant à Kinshasa, a dit à JED, le mardi 13 mars 2001, que son époux, qui se trouve présentement enfermé au cachot de la direction extérieure de l’Agence nationale des renseignements (ANR) sur l’avenue Nguma à Kinshasa/Ngaliema, est malade. […]
(JED/IFEX) – Yvette Kasongo, épouse de Guy Kasongo Kilembwe, rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique « Pot-Pourri », paraissant à Kinshasa, a dit à JED, le mardi 13 mars 2001, que son époux, qui se trouve présentement enfermé au cachot de la direction extérieure de l’Agence nationale des renseignements (ANR) sur l’avenue Nguma à Kinshasa/Ngaliema, est malade. Il souffre de paludisme. La famille a pu lui faire parvenir, lundi 12 mars, des médicaments. La nourriture a été renvoyée par les gardiens alors que dans la note discrète que le journaliste a fait parvenir à son épouse il demandait, justement, des médicaments et de la nourriture.
JED fait le malheureux constat que 14 jours après son arrestation, Kasongo n’a pas encore été présenté à un magistrat. Au contraire, après les services spéciaux de la Police nationale congolaise, il croupit dans différents cachots de la police politique alors que le Président Joseph Kabila a ordonné, le 8 mars, la fermeture de tous les centres de détention ne relevant pas des parquets de la République. JED dénonce le fait que, depuis son transfert dans divers cachots de l’ANR, le journaliste est privé de visite, en violation de la législation en la matière.
Selon des informations obtenues auprès des Services spéciaux de la Police nationale congolaise, Kasongo est accusé de « diffamation contre la République ». Si ce grief est vrai, JED demande, encore une fois, que le journaliste soit purement et simplement libéré car, selon les standards internationaux en matière de diffamation, les institutions publiques ne peuvent se prévaloir d’une quelconque diffamation. Et même si par l’absurde, il y a eu diffamation, l’ANR n’est nullement habilité à connaître des telles infractions.
Kasongo avait été interpellé le mercredi 28 février à Kinshasa. JED avait pu le rencontrer le samedi 3 et le lundi 5 mars dans son cachot du chantier de l’ex-Hôtel Régina à Kinshasa/Gombe. Le journaliste avait affirmé à JED que son interrogatoire à la Police avait plus tourné autour de « la haine que le journal satirique porte contre le ministre d’État en charge de l’Intérieur Gaëtan Kakudji », de qui relève statutairement la Police nationale congolaise.