(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Maty Moussa, RSF a demandé la libération de trois journalistes de l’hebdomadaire privé « L’Enquêteur ». « Sans se prononcer sur le fond de cette affaire, nous vous prions de bien vouloir faire en sorte que ces trois journalistes puissent bénéficier d’une mesure de libération provisoire », a […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au procureur de la République, Maty Moussa, RSF a demandé la libération de trois journalistes de l’hebdomadaire privé « L’Enquêteur ». « Sans se prononcer sur le fond de cette affaire, nous vous prions de bien vouloir faire en sorte que ces trois journalistes puissent bénéficier d’une mesure de libération provisoire », a précisé Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation. « Nous vous rappelons qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d’opinion et d’expression a déclaré que l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme », a ajouté Ménard.
Le 30 octobre, selon les informations recueillies par RSF, le tribunal correctionnel de Niamey a refusé d’accorder une mesure de libération provisoire à Sumana Maïga, fondateur de « L’Enquêteur », ainsi qu’à Dahirou Gouro et Salif Dago, respectivement directeur de publication et journaliste de l’hebdomadaire. Les journalistes ont été arrêtés entre le 23 et le 25 octobre et sont détenus à la prison civile de Niamey. Les trois hommes sont accusés de « trouble à l’ordre public ». « L’Enquêteur » a publié, le 3 octobre, un article sur le différend qui oppose le Niger au Bénin à propos de l’île de Lété. L’article incriminé affirmait que le Bénin avait fermé sa frontière et que le Niger avait envoyé des troupes sur place. Cette information avait déjà été publiée dans plusieurs journaux béninois. Le procès des trois journalistes doit s’ouvrir le 13 novembre prochain.