(JED/IFEX) – Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete, siégeant en matière pénale dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Franck Ngyke et de son épouse, Hélène Mpaka, a décidé, à son audience du 14 février 2007, de la remise en détention de M. Paulin Kusungila, oncle de Joel Muganda, le principal prévenu dans le meurtre […]
(JED/IFEX) – Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete, siégeant en matière pénale dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Franck Ngyke et de son épouse, Hélène Mpaka, a décidé, à son audience du 14 février 2007, de la remise en détention de M. Paulin Kusungila, oncle de Joel Muganda, le principal prévenu dans le meurtre du couple Ngyke.
Paulin Kusungila est la personne que Joel Muganda avait appelée, avec le portable du journaliste, trente minutes après le crime pour lui annoncer « un deuil dans la famille ». Après avoir confronté les deux parents au sujet des détails du fameux « deuil dans la famille », le tribunal a constaté de graves contradictions dans les récits. Pour le tribunal, il pourrait bien s’agir d’un nom de code qui serait lié au meurtre du journaliste et de sa femme. D’où sa décision, en attendant de tirer au clair l’affaire de ce « deuil dans la famille ». Kusungila avait été la première personne arrêtée par la police aux lendemains du double meurtre avant d’être relâché par le Ministère public.
Au cours de la même audience, et après avoir ajouté à charge des prévenus deux nouvelles infractions, à savoir l’association des malfaiteurs et la dissipation des munitions, le tribunal a enjoint au Ministère public de compléter son instruction en y ajoutant l’audition, à titre de renseignants, de toutes les personnes citées sur la liste de la partie civile. En effet, dans sa requête déposée devant le tribunal, les avocats de la partie civile avaient demandé que JED et toutes les autres personnes citées dans son rapport d’enquête citoyenne publiée au mois de février 2006 soient entendus. C’est dans ce cadre justement que deux enfants du journaliste tué ont été interrogés, le 14 février, sur ce qu’ils avaient vu et entendu dans cette nuit fatidique du 2 au 3 novembre 2005.
Journaliste en danger (JED) se félicite de la décision du tribunal militaire de la garnison de Kinshasa/Matete de faire accélérer l’instruction de cette affaire en fixant pour le 15 et 16 février les dates des prochaines audiences publiques.