(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdallah Kaâbi, RSF a fait part de son inquiétude suite au saccage du véhicule de l’épouse de Taoufik Ben Brik. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « faire cesser ces actes d’intimidation à l’égard des proches du journaliste ». « Une fois de […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdallah Kaâbi, RSF a fait part de son inquiétude suite au saccage du véhicule de l’épouse de Taoufik Ben Brik. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « faire cesser ces actes d’intimidation à l’égard des proches du journaliste ». « Une fois de plus, les autorités tunisiennes ont fait preuve de lâcheté en n’hésitant pas à effrayer son épouse et ses enfants », a-t-il déclaré. L’organisation a rappelé que c’est la troisième fois depuis 1999 que le véhicule de l’épouse de Taoufik Ben Brik est saccagé de la sorte.
Selon les informations recueillies par RSF, le véhicule de l’épouse de Taoufik Ben Brik a été saccagé le 21 novembre 2001, par un policier en civil. Alors qu’elle venait de rendre visite à sa mère avec ses deux enfants après la rupture du jeune, Azza Ben Brik a constaté qu’une vitre de sa voiture avait été brisée et des fils arrachés à l’intérieur. L’épouse du journaliste avait repéré, à l’endroit où elle s’était garée, un individu « louche » seul dans la rue, à une heure où les Tunisiens sont chez eux pour cause de Ramadan. « Mes enfants étaient terrorisés et m’ont demandé qui avait fait ça », a déclaré Azza Ben Brik à RSF. Pour Taoufik Ben Brik, le message est clair : « C’est pour me dire : nous sommes là ». Le journaliste était récemment en France pour présenter ses derniers ouvrages (« Chronique du mouchard » et « Ben Brik au palais », ouvrage satirique en arabe). Il était également intervenu, le 11 novembre, sur la chaîne arabe basée à Londres, Al Mustakillah, où il avait prédit que Zine el-Abidine Ben Ali quitterait le pouvoir avant 2004.
Durant l’été, déjà, la soeur de Taoufik Ben Brik, Saïda, avait été poursuivie en justice avec son époux pour « violence mutuelle et participation à une altercation ». Ces accusations, intervenues peu après le passage de Taoufik Ben Brik sur Al Mustakillah (où il avait annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle), concernaient une affaire datant de 1999 pour laquelle elle avait elle-même porté plainte ! Le 17 octobre, les époux ont été condamnés à une amende de 450 dinars (environ 306 $US ; 350 euros).