(JED/IFEX) – Delly Bonsange, éditeur du quotidien « Alerte Plus », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 22 juillet 2002, en fin d’après-midi, par des inspecteurs judiciaires du parquet près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete. Bonsange répondait, au moment de son arrestation, à une invitation au restaurant « Le maquis » à Kinshasa/Gombe. Le journaliste a passé la […]
(JED/IFEX) – Delly Bonsange, éditeur du quotidien « Alerte Plus », paraissant à Kinshasa, a été arrêté, le 22 juillet 2002, en fin d’après-midi, par des inspecteurs judiciaires du parquet près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete. Bonsange répondait, au moment de son arrestation, à une invitation au restaurant « Le maquis » à Kinshasa/Gombe.
Le journaliste a passé la nuit dans un cachot de l’inspection provinciale de la police. Le 23 juillet, en debut d’après-midi, Bonsange a été entendu sur procès verbal au parquet près la cour d’appel de Matete au sujet de la publication par son journal, le 11 juillet, d’une information disant que « Mwenze Kongolo (ministre de la sécurité et de l’ordre public) serait empoisonné ». Le directeur de publication de « Alerte Plus », Raymond Kabala, arrêté depuis le 19 juillet pour le même article, aurait cité Bonsange comme étant l’auteur du titre de l’article incriminé.
Un militant de JED a pu rencontrer, le 23 juillet, dans sa cellule du CPRK (Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, ex-prison centrale de Makala), Kabala qui lui a affirmé qu’il était torturé chaque soir pour qu’il indique la source des informations publiées concernant l’état de santé du ministre Kongolo.
JED s’étonne de la résurgence des interpellations et arrestations de journalistes à Kinshasa. En effet, JED constate qu’en l’espace de dix jours, sept journalistes ont été arrêtés pour des motifs liés à l’exercice de leur métier et que depuis l’avènement du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, 41 journalistes et agents de la presse ont été arrêtés pour de plus ou moins longues périodes.