L'éditeur du journal en ligne The Gambia Echo a porté plainte auprès du gouvernement des États-Unis au sujet du blocage de son adresse IP par les autorités gambiennes
(MFWA/IFEX) – Le 7 juin 2010 – Le 4 juin 2010, l’éditeur du journal en ligne The Gambia Echo a porté plainte auprès du gouvernement des États-Unis au sujet du blocage de son adresse IP par les autorités gambiennes, ce qui a fait que ses lecteurs dans le pays ne peuvent pas accéder au site d’informations.
Selon une lettre adressée au Département d’État des États-Unis, « le blocage des signaux IP du journal [The Gambia] Echo pour nos lecteurs au pays par M. Jammeh constitue une violation flagrante de leurs droits constitutionnels à la liberté de la presse et à l’accès à l’information en ligne. . . «
La lettre signée par M. Ebrima G. Sankareh, son rédacteur en chef, a souligné que depuis ces quatre dernières années, « The Gambia Echo est devenu un moyen [d’information] fiable pour une multitude de Gambiens » puisque le régime répressif du Président Yahya Jammeh a complètement restreint le flux de l’information.
Le journal en ligne a prétendu qu’il a reçu des rapports de la part de ses lecteurs ainsi que de ses correspondants au sujet de leur incapacité d’accéder au site web.
Le blocage des sites d’informations en ligne n’est pas un nouveau phénomène en Gambie. Des journaux en ligne gambiens ont fait l’objet d’une série de censures de la part des autorités. En 2008, par exemple, les journaux The Gambia Echo et Freedom Newspaper, un autre journal en ligne, ont été bloqués pour avoir été critique à l’égard de l’administration. Quant au Freedom Newspaper, il a fait un reportage sur la corruption et la mauvaise gestion présumées au sein de la société nationale de télécommunication.
L’administration de 15 ans du Président Jammeh a été caractérisée par des cas de tortures, de disparitions, de massacres, d’arrestations arbitraires et de détentions illégales. Cette situation a obligé plusieurs journalistes des médias indépendants à s’exiler. M. Ebrima G. Sankareh figure parmi de telles victimes. Il a été contraint à quitter le pays il y a environ 16 ans, à une époque où il travaillait au journal indépendant The Point.