(MAHARAT/IFEX) – Le 22 mars 2008, le directorat général de la sécurité générale a empêché le « Circuit Empire » de projeter une version française du film animé intitulé « Persepolis » de l’écrivaine iranienne Marjane Satrapi. Le film est basé sur un roman autobiographique best-seller relatant l’histoire d’une jeune femme grandissant en Iran durant la révolution. La sécurité […]
(MAHARAT/IFEX) – Le 22 mars 2008, le directorat général de la sécurité générale a empêché le « Circuit Empire » de projeter une version française du film animé intitulé « Persepolis » de l’écrivaine iranienne Marjane Satrapi. Le film est basé sur un roman autobiographique best-seller relatant l’histoire d’une jeune femme grandissant en Iran durant la révolution.
La sécurité générale n’a pas justifié les raisons derrière cet acte de censure. Mr. Bassam Eid, le Directeur du « Circuit Empire » a déclaré que ces raisons concernaient le contenu du film qui critique le régime iranien de l’époque où l’auteur avait vécu et son expérience difficile durant ce régime.
Il est à noter que ce film a reçu le prix du jury pendant le festival de Cannes 2007 et fut projeté dans les salles de cinéma à travers les Émirats arabes unis où il a été catégorisé pour les plus de quinze ans.
Tous les films au Liban doivent être soumis à la censure du directorat général de la sécurité générale avant d’être projetés dans les salles suivant une loi qui date du 27 novembre 1947. Les personnes qui ne respectent pas cette loi sont pénalisées et le cinéma peut être fermé pour une période allant de 15 jours à 3 mois.
Dans ce contexte, la fondation MAHARAT insiste sur la nécessité de protéger la liberté de l’expression et de l’opinion. Cette liberté inclue le droit du public d’être informé à propos de tout ce qui relève des opinions et croyances, et d’avoir un accès libre à toutes sortes d’informations sans la contrainte des frontières géographiques et des limites imposées par l’État. Ces limites sont en contradiction avec les valeurs et normes des sociétés démocratiques qui doivent rester des espaces libres pour la discussion des opinions, croyances et critiques qui concernent le public.