Les allégations clament que Boni Yayi a offert une assistance illégale à une société de placement d'argent qui aurait financé sa campagne.
(MFWA/IFEX) – Le 3 août 2010, les autorités béninoises ont menacé de prendre des mesures contre les médias locaux et étrangers qui manquent de respecter la déontologie de leur profession, surtout en ce qui concerne les allégations de corruption récentes formulées contre le président Boni Yayi.
Plus de la moitié des députés du pays ont lié le président Yayi à des allégations de corruption. Ils ont prétendu qu’il a offert une assistance illégale à Investment Consultancy & Computering Services (ICC), une société de placement d’argent qui aurait financé sa campagne.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) au Bénin a rapporté qu’une déclaration lancée par les autorités après une session extraordinaire du Conseil des ministres a indiqué que le gouvernement était prêt à fournir les informations nécessaires relatives à cette affaire.
La déclaration a insisté que les autorités compétentes prendront des mesures contre tout organe de presse qui ne respecte pas la déontologie de sa profession.
Le correspondant a affirmé que cette menace a fait suite aux demandes de mise en accusation formulées contre le président Boni Yayi qui l’accusent de « forfaiture et parjure ».
Le 2 août 2010, les autorités ont interrompu les émissions de Radio France Internationale (RFI) dans le pays pendant environ 14 heures après que RFI a annoncé qu’elle discuterait de la demande des députés pendant son débat populaire « Appels sur l’Actualité » programmé pour le 3 août. Raïssa Gbédji, la correspondante de RFI à Cotonou, la capitale, a été convoquée par M. Théophile Nata, le président de l’instance de régulation des médias, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).