(RSF/IFEX) – À la veille des Jeux paralympiques de Pékin, les autorités chinoises ont bloqué les téléphones portables des proches de l’avocat non-voyant Chen Guangcheng, emprisonné dans la province du Shandong. Le contrôle exercé par la police concerne les habitants de son village ainsi que son avocat, Li Fangping. Reporters sans frontières dénonce ces mesures […]
(RSF/IFEX) – À la veille des Jeux paralympiques de Pékin, les autorités chinoises ont bloqué les téléphones portables des proches de l’avocat non-voyant Chen Guangcheng, emprisonné dans la province du Shandong. Le contrôle exercé par la police concerne les habitants de son village ainsi que son avocat, Li Fangping.
Reporters sans frontières dénonce ces mesures qui visent à empêcher les journalistes étrangers venus couvrir les Jeux paralympiques d’entrer en contact avec les défenseurs de Chen Guangcheng.
Dans une interview à Radio Free Asia, sa femme, Yuan Weijing, a déploré la politique des autorités: « Depuis trente jours, mon portable n’émet plus de signaux. J’ai d’abord essayé de l’éteindre et de le rallumer, tous mes coups de fil ont échoué. Le 2 septembre 2008, j’ai essayé de joindre Guangcheng en prison, mais mon appel n’a pu aboutir. Désormais, c’est la même chose pour les habitants du village, les lignes de leurs téléphones sont en dérangement. »
Chen Guangcheng purge sa peine dans la prison de Linyi dans la province du Shandong. Il a été condamné pour avoir intenté une action en justice contre les autorités locales au sujet d’une campagne de stérilisation et d’avortements forcés.
Ce blocage des téléphones n’étonne pas l’avocat Li Fangping : « Chen Guangcheng est non-voyant. À l’approche des Jeux paralympiques, son cas intéresse la communauté internationale, le gouvernement utilise des moyens illégaux pour court-circuiter les communications de Guangcheng avec l’extérieur ».
Le 21 août 2008, le site Internet Rights Defense China ( http://www.315wqchina.com ) qui publie des rapports sur des actions de citoyens pour la défense des droits de l’homme, a été fermé par les autorités. Cette censure serait liée à la mise en ligne d’un poème rédigé par un ancien agent de la police shanghaienne, devenu militant des droits de l’homme. Selon l’organisation CHRD, le site a déjà été fermé plusieurs fois depuis sa mise en service en 2001.