(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières salue la libération du cyberdissident Yang Zili, fondateur du site Internet (http:www.lib.126.com) détenu pendant trois ans à la prison n°2 de Pékin. Il avait été condamné en mai 2003 à huit ans de prison pour « subversion de l’État ». « La libération de Yang Zili est un beau symbole pour la journée […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières salue la libération du cyberdissident Yang Zili, fondateur du site Internet (http:www.lib.126.com) détenu pendant trois ans à la prison n°2 de Pékin. Il avait été condamné en mai 2003 à huit ans de prison pour « subversion de l’État ».
« La libération de Yang Zili est un beau symbole pour la journée de lutte contre la cybercensure. Nous nous réjouissons pour lui. Cependant, la Chine demeure l’une des plus grandes prisons au monde pour les voix critiques à l’encontre du Parti communiste chinois, qu’ils soient journalistes ou simples internautes. Nous demandons l’ouverture d’une enquête sur les conditions de détention de Yang Zili », a déclaré Reporters sans frontières.
Le 12 mars 2009, Yang Zili a été libéré avec Zhang Honghai, l’un des membres de « Société de la jeunesse nouvelle » à laquelle il appartenait, un groupe de discussion clandestin qui se réunissait une fois par semaine pour débattre de réforme politique. Deux autres membres de ce groupe, Jin Haike et Xu Wei, sont toujours derrière les barreaux. Ils ont tous deux été condamnés à dix ans de prison en mars 2003 pour le même motif. Jin Haike est détenu à la prison n°2 de Pékin. Xu Wei aurait été transféré à la prison de Yanqing suite à une maladie mentale qu’il aurait développée en prison.
Le 13 mars 2001, Yang Zili, avait été arrêté à Pékin alors qu’il sortait de chez lui. Le même jour, sa femme avait été interpellée puis libérée 48 heures plus tard après avoir été obligée de s’engager par écrit à ne pas révéler l’affaire.
Yang Zili, 30 ans, diplômé en mécanique de la prestigieuse Université de Pékin, est l’auteur d’une série d’articles théoriques diffusés sur son site dans lesquels il prend position pour le libéralisme politique, critique la répression contre le mouvement spirituel Falungong et dénonce les difficultés des paysans. Depuis sa sortie de la faculté, il exerce la profession d’informaticien.
La Chine est la plus grande prison au monde pour les cyberdissidents. Actuellement, 69 personnes sont toujours incarcérées en raison de leur activité en ligne.
Télécharger le rapport sur la situation d’Internet en Chine en PDF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=30542
Mise à jour des cas Zili et Honghai: http://ifex.org/en/content/view/full/91115
Pour des informations complémentaires sur les cas Haike et Wei, cliquer ici: http://ifex.org/en/content/view/full/91115