(JED/IFEX) – André Ipakala Abeiye Mobiko et Valère Bisweko, éditeur et reporter au quotidien « La Référence Plus » paraissant à Kinshasa, interpellés, le vendredi 1er juin 2001 vers 14 h00 (heure locale) au siège du journal à Kinshasa/Kasa-Vubu, par des éléments de l’IPK (Inspection provinciale de Kinshasa de la Police nationale congolaise ‘PNC’, ex-Circo) ont été […]
(JED/IFEX) – André Ipakala Abeiye Mobiko et Valère Bisweko, éditeur et reporter au quotidien « La Référence Plus » paraissant à Kinshasa, interpellés, le vendredi 1er juin 2001 vers 14 h00 (heure locale) au siège du journal à Kinshasa/Kasa-Vubu, par des éléments de l’IPK (Inspection provinciale de Kinshasa de la Police nationale congolaise ‘PNC’, ex-Circo) ont été relâchés le même jour vers 22h00. Ils devront se présenter de nouveau, le samedi 2 juin, pour « clore l’affaire ».
Pendant la garde à vue, le service de presse de la PNC a filmé l’éditeur du journal qui répondait aux questions d’un policier à propos de l’affaire des tueurs-égorgeurs dont tout Kinshasa parle et que des journaux ont relayée. Ces images ont été diffusées, le 1er juin à 20 H00, aux informations de la chaîne publique RTNC (radiotélévision nationale congolaise).
« La Référence Plus » avait publié, dans son édition N° 2176 du jeudi 31 mai, un article en manchette intitulé : « Des tueurs-égorgeurs terrorisent Kinshasa ». Cet article était illustré par deux photos montrant deux corps d’adolescents mutilés. Le journal avait omis de mettre une légende et de signaler que les photos publiés étaient tirées des archives de « La Référence Plus ». Cette omission a faché les Services spéciaux de la PNC qui ont estimé que « ces illustrations avaient alerté, pour rien, l’opinion publique ». Pour les services de la PNC, « l’affaire des tueurs-égorgeurs n’est qu’une légende car personne n’a avoué avoir vu un seul corps d’un assassinat suivi des mutilations ».