Le juge en charge de l’affaire, Mpendulo Simelane, a ouvertement admis que cette sentence avait pour but d’être "dissuasive pour les accusés mais aussi pour les autres journalistes qui pourraient partager leurs avis".
Le 17 juillet 2014, Bheki Makhubu, le rédacteur en chef du magazine politique mensuel The Nation et Thulani Maseko, l’avocat des droits de l’homme ont tous deux été reconnus coupables d’ « outrage à la cour ». Une semaine après ils ont été condamnés à deux ans de prison.
Reporters sans frontières condamne fermement la sentence prononcée le 25 juillet 2014 à l’encontre de Bheki Makhubu et Thulani Maseko. Les deux hommes ont écopé de deux ans de prison pour « outrage à la cour ».
Le juge en charge de l’affaire, Mpendulo Simelane, a ouvertement admis que cette sentence avait pour but d’être « dissuasive pour les accusés mais aussi pour les autres journalistes qui pourraient partager leurs avis ».
Il a également regretté que les médias aient pris l’habitude de publier des articles « calomnieux à l’égard de la Cour » et des autorités judiciaires du pays.
« Cette condamnation n’est malheureusement pas une grande surprise puisqu’elle est prononcée par un tribunal qui est juge et partie » déclare Reporters sans frontières. « Nous condamnons fermement la sentence rendue aujourd’hui, et plus largement la position que le juge a adopté à l’égard des journalistes. C’est tous les acteurs de l’information qui sont menacés par un tel jugement, que le juge Simelane assimile ouvertement à un avertissement pour les médias. »
Les 100 jours déjà passés en prison par les deux hommes seront décomptés de la peine.
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