(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières a appris avec inquiétude le passage des imprimeries d’Etat sous la tutelle directe du gouvernement, le 5 janvier 2008. « Le gouvernement algérien, sous prétexte d’une gestion optimale des entreprises publiques, renforce son dispositif de surveillance de la presse. Au moment où le pays se prépare à une révision de la […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières a appris avec inquiétude le passage des imprimeries d’Etat sous la tutelle directe du gouvernement, le 5 janvier 2008.
« Le gouvernement algérien, sous prétexte d’une gestion optimale des entreprises publiques, renforce son dispositif de surveillance de la presse. Au moment où le pays se prépare à une révision de la Constitution facilitant une réélection du président Bouteflika, l’autonomie éditoriale de la presse se retrouve menacée. Par respect de l’indépendance de la presse, nous demandons la révision de cette disposition », a déclaré l’organisation.
Le Conseil de participation de l’Etat a décidé, le 5 janvier 2008, le transfert des entreprises publiques économiques relevant de la Société de gestion de la presse (SGP) vers le ministère de la Communication. La SGP regroupe les six organes de la presse (« El Moudjahid », « Echaab », « El Massa », « Horizons », « El Djemhouria », « En Nasr »), les six entreprises d’impression (SIA, SIO, SIE, IMAG, SIMPRAL, ENAP), la société d’approvisionnement de papier journal ALPAL ainsi que l’entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP). Elle imprime plus de 50% des titres de la presse privée.