(RSF/IFEX) – « Reporters sans frontières soutient pleinement la mobilisation des journalistes népalais contre la politique de répression menée par le gouvernement vis-à-vis des médias. Aucune lutte antiterroriste ne saurait justifier les exactions croissantes contre les journalistes et la liberté de la presse, commises dans le pays depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 26 novembre 2001 », […]
(RSF/IFEX) – « Reporters sans frontières soutient pleinement la mobilisation des journalistes népalais contre la politique de répression menée par le gouvernement vis-à-vis des médias. Aucune lutte antiterroriste ne saurait justifier les exactions croissantes contre les journalistes et la liberté de la presse, commises dans le pays depuis l’instauration de l’état d’urgence, le 26 novembre 2001 », a déclaré Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
Alors que le gouvernement népalais restait sourd à ses appels et aux protestations de diverses organisations de défense des droits de l’homme, la Federation of Nepalese Journalists (Fédération des journalistes népalais, FNJ) a annoncé l’instauration d’un mouvement de protestation de quinze jours à compter du jeudi 4 juillet 2002. Elle a également adressé un mémorandum au Premier ministre, Sher Bahadur Deuba, qui exige la création d’une commission d’enquête sur les journalistes tués ou torturés en prison, la libération des journalistes encore détenus et la levée de toute censure sur la presse.
Le document appelle aussi le gouvernement à éclaicir le cas de Krishna Sen. Le rédacteur en chef de la revue pro-maoïste « Janadisha » avait été arrêté le 20 mai et sa mort sous la torture avait été annoncée par l’hebdomadaire népali « Jana Astha », et confirmée par RSF. Les autorités, après avoir soutenu que Sen était encore en vie, ont publié un communiqué, le 4 juillet, affirmant qu’elles étaient à sa recherche et qu’elles informeraient la presse dès qu’il serait arrêté. » Cette dernière déclaration est aussi révoltante que ridicule », avait pour sa part estimé Ménard.
Par ailleurs, RSF a demandé à rencontrer l’ambassadeur du Népal à Paris, Indra Bahadur Singh, pour obtenir de véritables réponses sur la situation des journalistes emprisonnés et plus particulièrement sur le sort de Sen.