(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, George Chilupe, RSF s’est inquiétée de l’incendie qui a détruit une partie des locaux du quotidien privé, « The Post ». RSF a demandé au ministre qu’une enquête soit ouverte afin de déterminer les causes exactes de cet incendie et a demandé à être tenu informée des […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, George Chilupe, RSF s’est inquiétée de l’incendie qui a détruit une partie des locaux du quotidien privé, « The Post ». RSF a
demandé au ministre qu’une enquête soit ouverte afin de déterminer les causes exactes de cet incendie et a demandé à être tenu informée des avancées de cette enquête.
Selon les informations recueillies par RSF, le 3 septembre 2000, les locaux du « The Post » ont été détruits partiellement par un incendie qui pourrait être d’origine criminelle. Celui-ci s’est propagé vers 23 heures (heure locaux) et a détruit des équipements informatiques d’un montant de US$500,000 (environ 556 000 euros). Pour un des responsables du journal, Goliath Mungonge, il s’agirait « d’un sabotage », cette attaque n’étant pas la première qui visait le journal.
« The Post », qui s’est souvent montré très critique à l’égard du gouvernement du président Frédérick Chiluba, a été régulièrement sanctionné par le pouvoir. Il y a deux ans, une édition du quotidien avait été interdite sous prétexte d’avoir diffusé des informations « classées » sur un référendum qui se préparait. Plus récemment, en mars 1999, onze journalistes avaient été arrêtés et inculpés d’espionnage après la publication d’un article, quelques jours plus tôt, intitulé « L’Angola inquiète l’armée zambienne », qui évoquait la faiblesse militaire de la Zambie face à l’armée angolaise. Dix
d’entre eux ont été acquittés le 18 août 2000, les autorités ne pouvant apporter des preuves suffisantes pour accuser chacun des journalistes. Le rédacteur en chef, Fred Mmembe, est toujours
poursuivi, le juge l’estimant responsable du contenu de son journal. S’il est jugé coupable, Mmembe encourt une peine de vingt années de prison (veuillez consulter les alertes de l’IFEX des 18 août, 20 et 15 juin, 28 et 12 mai et 7 avril 2000, 6 decembre, 26 et 2 novembre, 29 octubre, 25 mai, 30, 19 et 1 avril, 26, 25, 22, 19, 18, 17, 15, 12, 11 et 10 mars 1999).