(JED/IFEX) – Les trois journalistes arrêtés depuis le lundi 31 décembre 2001 à Kinshasa ont été libérés. Freddy Embumba, un des 16 journalistes et agents démissionnaires du quotidien « L’Avenir », a été libéré le mercredi 2 janvier 2002 à 15h45 (heure locale). Il a déclaré à JED que le Goupe L’Avenir n’a pas pu apporter la […]
(JED/IFEX) – Les trois journalistes arrêtés depuis le lundi 31 décembre 2001 à Kinshasa ont été libérés.
Freddy Embumba, un des 16 journalistes et agents démissionnaires du quotidien « L’Avenir », a été libéré le mercredi 2 janvier 2002 à 15h45 (heure locale). Il a déclaré à JED que le Goupe L’Avenir n’a pas pu apporter la preuve que le journaliste avait, en démissionnant, amener par devers lui un téléphone portable et la carte de presse.
Quant à Guy Kasongo Kilembwe et Vicky Bolingola, rédacteur en chef et secrétaire de rédaction du satirique « Pot-Pourri » paraissant à Kinshasa, le procureur de la république près la Cour de sûreté de l’Etat les a remit en liberté, le jeudi 3 janvier vers 17h00 (heure locale). Aucune raison officielle n’a été donnée pour expliquer cette brusque libération.
Les deux journalistes avaient été arrêtés le 31 décembre par les Services spéciaux de la Police Nationale Congolaise (PNC) et déférés devant la Cour de surêté de l’Etat à Kinshasa/Lingwala pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « offense à la personne du Chef de l’Etat ». Ils ont passé 48 heures dans le cachot de l’IPK (Inspection provinciale de Kinshasa, ex-Circo).
Les Services spéciaux de la PNC avaient fondé leurs accusations sur deux articles parus dans « Pot-Pourri » N° 104 daté lundi 31 décembre. Le premier article était intitulé : « A cause de l’incapacité et de l’incompétence des dirigeants actuels… 2002 : la faim continue… ». Dans cet article, le journal affirmait qu' » …une grave morosité plane sur les fêtes de fin d’année. La nativité en a offert les signes. Et le Nouvel an 2002 se passe dans la … méditation. Pendant ce temps, Kabila II, général-major d’opérette, parachuté Chef de l’Etat, promet d’opérer des miracles au Katanga. Comme Kabila Ier ». C’est le terme « Général-major d’operette » qui aurait particulièrement faché les Services spéciaux de la Police.
Le second article était intitulé : « Bilan d’un pseudo-pouvoir mystérieusement légué à un enfant. Kabila II s’est ‘tué’ politiquement ». Cet article faisait le bilan d’une année de règne du Président Joseph Kabila et était accompagné d’une caricature montrant un jeune homme la corde au cou. L’article disait que « son bilan d’un an à la tête de la RDC est caractérisé par la pauvreté qui étend davantage son ombre sur le pays ainsi que par une guerre à laquelle son gouvernement peut mettre fin grâce à une petite volonté politique ».