(RSF/IFEX) – Dans une lettre datée du 17 janvier 2007, Reporters sans frontières a demandé au président vietnamien, Nguyen Minh Triet, d’inclure Nguyen Vu Binh dans la liste des prisonniers qui seront amnistiés à l’occasion du nouvel an lunaire, le 17 février. L’organisation attire particulièrement l’attention du chef de l’Etat sur l’état de santé du […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre datée du 17 janvier 2007, Reporters sans frontières a demandé au président vietnamien, Nguyen Minh Triet, d’inclure Nguyen Vu Binh dans la liste des prisonniers qui seront amnistiés à l’occasion du nouvel an lunaire, le 17 février. L’organisation attire particulièrement l’attention du chef de l’Etat sur l’état de santé du cyberdissident, qui s’est rapidement dégradé ces derniers mois.
« Il nous semble qu’il est temps de faire preuve de clémence envers cet homme, qui a déjà passé plus de quatre ans en prison et dont le seul crime est de s’être exprimé librement sur Internet, » a estimé l’organisation dans son courrier.
« Nous souhaiterions également attirer votre attention sur le mauvais état de santé du cyberdissident. Détenu dans une cellule exiguë au camp de Nam Ha avec des prisonniers de droit commun, il souffre, depuis novembre 2006, d’hypertension artérielle sévère et de troubles digestifs. Son état s’aggrave de jour en jour. Malgré les multiples demandes de sa femme, il n’a jamais été examiné par un médecin et il n’a bénéficié d’aucun traitement médical adéquat. Nous craignons aujourd’hui pour sa vie. Son cas est très semblable à ceux de Le Chi Quang et Pham Hong Son, que vous avez accepté d’amnistier en raison de leur état de santé.
Nous tenons à vous rappeler que le Viêt-nam a rendu public, en 2005, un livre blanc sur les droits de l’homme, dans lequel il s’engageait à respecter la liberté d’expression et à promouvoir une utilisation libre d’Internet. Relâcher Nguyen Vu Binh, emprisonné depuis quatre ans pour quelques articles publiés sur le Net, montrerait que ces déclarations sont suivies d’effets. »