Farid Huseyn et Shahriyar Hajizadeenfin, deux jeunes journalistes et poètes azerbaïdjanais, détenus arbitrairement en Iran depuis quatre mois, ont été libérés.
(RSF/IFEX) – Le 5 septembre 2012 – Reporters sans frontières accueille avec soulagement l’annonce de la libération, le 4 août 2012, de deux jeunes journalistes et poètes azerbaïdjanais, détenus arbitrairement en Iran depuis quatre mois.
« Nous nous réjouissons de savoir Farid Huseyn et Shahriyar Hajizadeenfin libres. Leur calvaire n’aura que trop duré. Ce dénouement, qui évoque davantage les échanges de prisonniers de la guerre froide que la sérénité de la justice, souligne l’inanité des graves accusations qui étaient portées contre eux. Nous réitérons notre appel à la libération immédiate d’Anar Bayramli, correspondant de médias iraniens incarcéré en Azerbaïdjan, et de Said Matinpour, collaborateur d’un journal iranien en langue azérie, détenu en Iran. Il est inacceptable que les régimes de Bakou et de Téhéran se servent des professionnels des médias comme de monnaie d’échange », a déclaré l’organisation.
Les deux journalistes azerbaïdjanais se trouvent désormais au consulat de leur pays à Tabriz (nord de l’Iran). Ils devraient rentrer à Bakou d’ici deux jours. Leur libération a été confirmée le 4 août, à la veille de la visite en Azerbaïdjan du vice-président iranien Hassan Moussavi.
Enlevés le 2 mai 2012 à Tabriz alors qu’ils revenaient d’une conférence de presse à Téhéran, Farid Huseyn et Shahriyar Hajizade avaient d’abord été portés disparus jusqu’à ce que les autorités iraniennes reconnaissent les avoir arrêtés, près d’un mois et demi plus tard. Ils ont ensuite été inculpés pour « espionnage ».
Arrêté à Bakou le 17 février 2012, Anar Bayramli a, quant à lui, été condamné à deux ans de prison, officiellement pour « possession de drogues ». Sa peine a été réduite de moitié début août . Il collaborait avec les médias officiels iraniens Fars News et Sahar TV.
Said Matinpour, de l’hebdomadaire Yarpagh, a été incarcéré le 11 juillet 2009 et condamné à huit ans de prison par Téhéran, pour « avoir entretenu des relations avec des étrangers » et « publicité contre le régime ».